Marathon de Cooperstown : le ciel nous est tombé sur la tête!
Dormi 1h30, de mieux en mieux ! Bientôt je n’aurai même plus le temps de dormir et j’irai directement au départ.
Très fatigué donc mais motivé quand même alors en avant ! Le départ est à 1h30 de route à Cooperstown dans la campagne. J’arrive sur le site de départ aux abords d’un gymnase. Je vais récupérer mon sac et mon dossard, il fait froid et le ciel est couvert.
7H50 l’hymne national est magnifiquement chanté par un jeune chanteur d’opéra. 7H55 nous prenons place sur la ligne de départ sur la route 100 m plus bas. Nous sommes une bonne centaine de marathoniens aujourd’hui. 8H c’est parti, aujourd’hui nous allons faire le tour du lac Otsego.
Nous démarrons aux alentours de la petite ville de Cooperstown puis entrons dans des quartiers résidentiels avant de passer dans le joli petit centre ville. Les endroits traversés sont très agréables et le parcours assez roulant, tout commence bien.
3Ème km quelques gouttes de pluie commencent à tomber mais rien de gênant et au vu du ciel cela ne devrait pas durer.
Nous ressortons de la ville et attaquons les abords du lac.
Je pensais que nous allions courir sur une promenade autour du lac mais que neni, nous restons à courir au bord de la route qui est ouverte au trafic et il n’y a aucune protection pour les coureurs et cela me déplaît toujours fortement.
Km 5 la pluie tombe sérieusement et je suis trempé de la tête aux pieds, je me suis donc complètement planté et le ciel prends des couleurs inquiétantes. Le parcours est néanmoins roulant et je passe au 5ème km en 30mn. La pluie continue de s’intensifier et le tonnerre gronde au dessus de nos têtes, de mieux en mieux. Les voitures qui font très attention aux coureurs nous arrosent involontairement mais ce n’est pas ce qui m’ennuie le plus. Il pleut vraiment très fort et nous courons sur le bas côté de la route entre les voitures et la glissière de sécurité ce que je trouve très dangereux étant donné qu’il tombe des seaux d’eau maintenant. L’accotement étant dégradé par endroit nous sommes même obligés de courir sur la route au milieu des voitures et cela ne me fait plus rire du tout.
Je continue malgré tout sur mon petit rythme et passe aux 10 kms en 1h01mn. Des éclairs illuminent le ciel noir et le course prend une mauvaise tournure, il y a quelque chose que je ne sens pas et me dis que cette course n’aurait pas du être lancée dans ces conditions de sécurité très insuffisantes, pluie ou pas. Mon mental est préparé à en découdre avec ce sale temps en sachant que cela ne sera pas agréable aujourd’hui. Pour couronner le tout il n’y a que de l’eau aux ravitaillements et je ne peux pas m’en satisfaire. Ce n’est qu’au 14ème km que j’aurai enfin ma dose de Gatorade pour faire le plein d’électrolytes.
J’arrive au km15 en 1h35mn ce qui est correct vu mon état de fatigue mais surtout le déluge qui nous tombe dessus. Les voitures sont maintenant toutes en aquaplaning, les éclairs redoublent d’intensité, le tonnerre gronde de plus en plus fort et je ne vois plus à 100 mètres. Je commence à penser que la course risque d’être annulée car cela devient dangereux à mon goût même si je suis bien calé dans mon petit rythme tranquille.
16Ème km, une personne de l’organisation m’interpelle et me dit que la course est annulée pour cause d’éclairs sur la suite du parcours. Un bus arrive et nous ramasse tous les uns derrière les autres y compris les semi-marathoniens partis 30mn après nous. Nous sommes tous très déçus mais je pense que c’était la bonne décision à prendre car au-delà des éclairs c’est surtout la proximité avec les voitures sur une chaussée plus qu’inondée qui ne me rassurait pas et sur ce point je pense que l’organisation n’a pas assuré une sécurité suffisante pour les coureurs car même par beau temps, ne pas être séparé du trafic au moins par des cônes reste quand même très dangereux. Sur ce point je leur adresse un carton rouge.
Pour la météo en revanche on ne peut, comme d’habitude, en vouloir à personne. Le bus et le van qui nous ramène au départ ont du mal à passer à certains endroits tellement les routes sont inondées. Arrivé sur l’aire de départ, il ne pleut plus mais quand on regarde en direction du lac on voit très bien un ciel noir illuminé par des éclairs. Je prends quelques donuts à manger, me rends à ma voiture et je m’empresse de mettre le chauffage car il fait toujours frais et je suis trempé intégralement.
Sur la route du retour, je traverserai de nombreuses zones plus qu’inondées.
Je rentre donc frustré de ne pas avoir pu finir le travail, je dois maintenant replanifier un marathon dans cet État mais cela commence à être très serré. J’ai malgré tout trouvé une date : le samedi 1er octobre dans les Hamptons où j’espère mon ami Thierry m’accompagnera sur le semi-marathon.
Il y avait trois marathons dans la région ce week-end, un seul se courait le samedi et j’ai choisi celui-la et ce qui m’énerve encore plus c’est que cet après-midi il fait grand ciel bleu et bon et que les deux autres marathons vont bénéficier demain de conditions optimales. A nos actes manqués comme on dit. Je ne peux de toute façon pas rester car je pars cette nuit pour Montréal me reposer et les inscriptions aux deux autres courses sont closes. J’ai besoin de récupérer après ces 3 marathons et demi en 12 jours et cette dernière semaine très fatigante à tous les niveaux.
Je vous donne rendez-vous dimanche prochain sur la côte ouest dans les forêts de l’Oregon pour un marathon très nature et magnifique je pense.
Bonne semaine à tous.
David