Oui… sauf que… malgré une participation correcte, de plus renforcée par une présence journalistique guadeloupéenne forte, de nombreux fauteuils sont restés vides sclérosant de fait un débat qui se voulait axé sur la dimension terrain de la SEM, participatif, fédérateur et hors aléas judiciaires ou individuels au nom et au bénéfice du territoire qui l’a vue naître.
Ce parti pris participatif et constructif n’était visiblement pas partagé par tous malgré une prestation toujours remarquée du Directeur de la SAMAGEST, filiale de la SEMSAMAR, Monsieur Hervé Dorvil, modérateur de l’évènement. Manquaient donc à la richesse des échanges et malgré un sujet qui engage le territoire sur une multitude d’aspects :
Cela nous rappelle alors que si à 30 ans, on est suffisamment mûr pour décider, c’est également l’âge auquel on n’a plus le droit à l’erreur de nos 20 ans. 30 ans, c’est le passage irrémédiable dans la vie d’adulte confirmé, celui où les parents observent normalement avec bienveillance la réussite des projets et des carrières tentant encore d’y mettre leur grain de sel tant l’ombilic est bien présent.
Quoiqu’il en soit, ceux qui avaient fait le déplacement auront pu entendre :
Évidemment et sans surprise, les quelques autres interventions en la matière ont unanimement souhaité un recentrage des pôles décisionnels au siège, accompagné d’un apport “en matière grise” adapté et local (Frantz Gumbs, ancien Président de la Collectivité) afin de porter une “mutation” des missions de la SEM du logement social vers des projets structurants (Georges Gumbs, Président du CESC). La Vice-Présidente Ramona Connor en a profité pour souligner le rôle de la SEM dans l’action sociale locale et pour rappeler qu’elle représentait un levier efficace et nécessaire dans le cadre du rattrapage infrastructurel impérieux à destination des plus faibles, des personnes en situation de handicap ou de nos aînés. Le Député Gibbs a lui aussi souhaité qu’une utilisation plus large de la SEMSAMAR puisse voir le jour à Saint-Martin.
Alors, vu de loin, on se dit qu’en fait, toutes et tous semblent vouloir la même chose, élus, administrateurs, directrice, autres responsables : une SEMSAMAR qui n’oublie pas ses parents, son village natal, le jour de la fête des mères ou des pères, la distribution de cadeaux même lorsqu’elle s’émancipe ailleurs. Et vu de loin également, on peine à comprendre ou à croire ce qui se trame réellement sur le canevas qui porte la SEM et quelle sera le dessin final tant les fils (ou les mains qui les tiennent) sont complexes, interdépendants, parfois grossiers, parfois trop fins, parfois locaux, parfois lointains.
Pourtant, le point numéro 9 du conseil territorial en forme de gâteau d’anniversaire risque de ressembler à la bougie explosive qui pourrait bien gâcher la fête et créer cette fracture familiale, celle qui amène les membres d’un même ensemble à se tourner le dos et aux plus jeunes à prendre le large. Pas d’angoisse, il y aura forcément des convives qui trouveront les miettes à leur goût et qui trouveront même opportun d’inviter quelques cousins venus d’ailleurs pour les partager.