Crise des migrants : Une catastrophe annoncée faisant suite à l’irresponsabilité de W.Bush ? Pas que…
Jacques chirac alors président français avait pourtant prévenu le fanatique président américain G.WBush sur les conséquences catastrophiques qui découleraient d’une guerre en Irak.
La modification de l’équilibre entre les mondes sunnite et chiite, entre les mondes perse et arabe et surtout entre les mondes laïc et islamiste était une évidence pour Chirac. Même de Villepin l’avait dit à la tribune des Nations unies. Rien n’y a fait, la mécanique de guerre engagée avec les (auto ?) attentats du 11 septembre 2001 a donné tout pouvoir à ce va-t-en guerre irresponsable.
Pas mieux cette position de la France durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy avec la campagne aérienne contre Kadhafi qui pourtant tenait d’une main de fer ses frontières, empêchant la Libye de se retrouver la base tournante de trafiquants d’êtres humains et de permettre aux groupes islamistes de prospérer. En un mot, Kadhafi générait moins de morts qu’aujourd’hui et tenait par les burnes (d’une main ferme ?) les différentes tribus qui composent le pays.
La cerise sur le gâteau vient de la Syrie. Il y a 4 ans, en 2011, la chute de Bachar el-Assad n’était plus qu’une question de mois, voir de semaines. Manque de bol, la position de la Russie et le soutien inconditionnel de Poutine a rendu plus complexe la situation diplomatique et l’impossibilité pour la France comme pour les Etats Unis d’intervenir. La mini crise médiatique et politico-militaire qui a suivi l’utilisation d’armes chimiques a démontré l’incapacité de nos dirigeants à faire face à la puissance russe. Poutine fait peur, François Hollande se fait pousser des dés (des burnes..) quand Obama est dans le rétroviseur tout en restant diplomatiquement correct, en tout cas, face au peuple français qui ne comprend pas trop bien les enjeux à long terme de ces décisions. En attendant, Daesh est face à Bachar et il faudra bien l’avouer, sans lui, sans les russes, il sera impossible à l’oncle Sam et à notre crème dessert d’agir en profondeur.
La situation actuelle est l’héritage de ces années de gestion à la mords-moi-le-nœud. La vague de migrants ne va pas cesser de s’amplifier avec à la clé l’incapacité de gérer l’arrivée massive de combattants de l’état Islamique sur le sol européen. La crise n’est pas que économique ou humaine, elle est surtout la première pierre d’une guerre lourde et profonde en Europe. Pourtant, les “suceurs de roues” (mange merde) politiques continuent de nous enfumer en mettant en avant la lourde responsabilité des pays occidentaux à aider les plus démunis, qu’il s’agit d’une affaire de conscience etc.. pendant que nos propres citoyens continent de crever sur les bancs public. Avec des chiffres comme 20 000 migrants qui entrent en Europe par jour, je ne donne pas cher à Angela Merkel avant qu’elle ne soit débordée sur le plan infra-structurel dans les prochains jours. Les poignées de mains entre L’Allemagne et la hollandaise ne changeront rien au problème profond, grave et incontrôlable, posé par l’arrivée massive de gens qui fuient la guerre pour une partie et de combattants prêt à en découdre avec les impurs citoyens européens, d’autant plus que la France n’a pas les mêmes possibilités matérielles d’emplois, de logement, de formation que l’Allemagne.
Les opinions publiques exposées au lavage de cerveau médiatique et des réseaux sociaux dans plusieurs pays de l’Europe occidentale se mobilisent en demandant plus de générosité pour l’accueil des réfugiés. Derrière des banderoles “Ouvrez les frontière” ou “La vie des réfugiés compte”, des dizaines de milliers de personnes ont défilé samedi a Athènes mais aussi a Londres et au Danemark, dont les autorités cherchent à bloquer le flux de migrants, 30.000 personnes ont défilé à Copenhague. Ils étaient plusieurs milliers à Madrid, un millier à Stockholm, autant à Helsinki et à Lisbonne.
Contre toute attente, en France, les appels à manifester n’ont suscité qu’une faible mobilisation. Le principal rassemblement a réuni quelque 700 personnes à Nice, davantage qu’à Paris et Lyon, mais le gouvernement a annoncé une augmentation à venir des capacités d’accueil des migrants, histoire de rassurer les pro-migrants. Tout n’est peut être pas perdu.
Revenons à nos moutons, l’irresponsabilité de G.W. Bush et l’aveuglement américain n’est que la mèche qui se consume inexorablement vers un conflit majeur. Les gouvernements européens pour la plupart sont dépassés et incapables de maîtriser la sécurité de leurs propres pays avec des frontières inexistantes sous des prétextes économiques qui ne profitent souvent qu’à une élite.
L’extrême droite se régale, jouant autant que possible sur la pression terroriste qui reste très forte sur notre sol. Hollande le sait très bien et son gouvernement cherche par tous les moyens à faire diversion. Le dernier attentat avorté dans le Thalys a permis de gagner du temps sur la réaction du peuple français mais pour combien de temps ? Savonner la planche est incompréhensible alors que l’on comprend aisément que l’appel d’air est prévisible sur l’ampleur et le rythme de développement de cette crise migratoire. La seule réponse du ministre du sang contaminé est de déclarer qu’une réunion extraordinaire du conseil de sécurité envisage une intervention en Syrie. Souhaitons que la diplomatie arrive à gérer ce qui se trame à l’horizon.
La troisième guerre mondiale est en route depuis le début des années 2000. Ce n’est pas une guerre thermonucléaire comme Hollywood l’a souvent suggéré dans ces films d’auto-congratulation américaine mais une guerre où l’ennemi est pratiquement invisible et qui de plus a le soutien du peuple qu’elle va décimer.