“Je viens d’avoir ses filles au téléphone, il est décédé ce matin en allant chez le coiffeur. Il est tombé sur le trottoir, il n’a pas pu être ranimé”, a indiqué Fabien Lecoeuvre. Le chanteur avait fait ses adieux à la scène en janvier dernier.
Né le 16 juillet 1930 au Caire, fils d’un expert-comptable, Guy Béart, de son vrai nom Béhart, a passé son enfance au Proche-Orient, en Italie, en Grèce. A son arrivée en France, il exerce divers métiers (copiste de musique, professeur de mathématiques, ingénieur des ponts et chaussées) tout en écrivant des chansons pour Patachou (“Bal chez Temporel”), Zizi Jeanmaire (“Il y a plus d’un an”, “Je suis la femme”) ou Juliette Gréco (“Qu’on est bien”).
Guy Béart finit par se lancer lui-même dans la chanson dans des cabarets parisiens. En 1957, il enregistre son premier disque. Un an plus tard, “L’eau vive”, lui vaut un succès populaire. Le morceau sera appris par des générations d’enfants en France. La même année, il découvre l’Olympia où il a fait en janvier dernier, près de 60 ans plus tard, ses adieux.
La voix voilée, s’accompagnant à la guitare, Guy Béart chante des textes souvent poétiques, parfois mélancoliques. Cet “amoureux du verbe”, qui créé sa propre maison de production en 1963, interprète “Il n’y a plus d’après”, “Chandernagor”, “Couleurs vous êtes des larmes”, “Les grands principes”, “A Amsterdam”, “Les souliers”, “Poste restante”, “Le grand chambardement”, “La vérité”.
Guy Béart est également auteur et producteur des émissions télévisées “Bienvenue” de 1966 à 1972. Atteint d’un cancer dans les années 1980, il s’éclipse quelque temps avant de refaire surface au milieu des années 1990. Son dernier album studio en date, “Le meilleur des choses”, est paru en 2010.
Guy Béart a publié un recueil de poésies (“Couleurs et colères du temps”, 1976) et deux autres livres (“L’espérance folle”, 1987 et “Il est temps”, 1995). Il était père de deux filles.
ATS