Les arguments environnementaux sur lesquels repose le projet de PLU sont respectables mais trop éloignés des préoccupations actuelles des habitants de Saint-Martin concernant leur emploi, leur niveau de vie, leur cadre de vie, leur patrimoine foncier ou immobilier, leur identité, la possibilité de transmettre son patrimoine familial à ses descendants pour leur permettre de s’installer, l’attractivité touristique de Saint-Martin, richesse quasi exclusive de l’île.
Il paraît pourtant louable de vouloir protéger 60% de notre territoire de l’urbanisation au lieu de 50% actuellement, et responsable de vouloir définir et préserver des trames vertes et bleues d’échanges biologiques en application la loi Grenelle 2. Cela a d’ailleurs été l’axe essentiel de communication du projet de PLU pendant toute la phase de concertation qui a démarré en 2013.
On pourrait penser que là se trouve l’intérêt général qui viendra facilement balayer les intérêts particuliers que les uns et les autres viendront exprimer pendant l’enquête publique.
C’est en suivant cette logique que les rédacteurs du projet de PLU invitent à partir du 1er octobre les habitants de Saint Martin à participer à l’enquête publique, sûrs de leur conception de l’intérêt général.
Pourtant pour les habitants de Saint-Martin, l’Interêt Général ne se limite pas à la préservation de l’environnement.
En effet les rédacteurs du projet PLU n’ont pas pris en compte :
Qu’il faut préserver aussi l’harmonie et la paix sociale :
– en permettant à TOUS, et pas seulement à QUELQUES UNS, de conserver constructibles tout ou parties de leurs terrains familiaux
– en privilégiant des habitations de moyenne hauteur et dispersés pour des populations modestes et pour certains secteurs au risque de voir se développer des concentration de populations avec les troubles sociaux, l’insécurité et le chômage qui accompagnent des constructions de type tour ou barre d’immeubles comme en Guadeloupe ou en Metropole.
Qu’il faut préserver l’harmonie et l’esthétisme des zones de loisirs touristiques , des quartiers d’hébergement hôtelier ou de location saisonnières ou de restaurations touristiques, ainsi que les paysages naturels et urbains environnants.
Car le tourisme est notre seule richesse.
Qu il faut garder les américains de Terres basses et ne pas les inciter à quitter Saint-Martin en leur imposant un mixité de logement dont ils ne veulent pas. Leur départ aurait des conséquences directes pour l économie de Saint Martin quasi essentiellement basée sur le Tourisme. Et la destination touristique de Saint- Martin perdrait de son attractivité et de son prestige.
Qu’il faut donner un cadre stable et rassurant pour faire venir à Saint-Martin de nouveaux investisseurs immobiliers. Et inciter ce qui ont investi en misant sur Saint-Martin depuis les 30 dernières années à y rester. Car quel investisseur risquera ses fonds a Saint-Martin sachant que les règles d urbanisme applicables suppriment toutes contraintes en terme d’aspects extérieurs des constructions sauf à investir dans le logement social et dans ce cas c’est entendable, sauf à investir à Saint-Martin avec une vision court terme, pour faire un coup financier et en partir rapidement ? Qui voudra voir surgir à côté de sa résidence ou de son hôtel ou de son restaurant des immeubles sans charmes ou des troubles sociaux liés à une concentration verticale d’une population modeste ?
Les arguments démographiques, éléments fondateurs du projet de PLU sont pour leur part sujets à débat.
Le projet de PLU se fixe pour objectifs un passage de la population à 50 000 personnes d’ici 10/15 ans.
Si les chiffres sont justes, il faudra dans 100 ans monter les immeubles jusqu’au ciel quand la population aura multiplier par 10 et atteint 300 000 personnes, sous réserve que ce soit dans l’Intérêt Général de Saint-Martin de laisser le nombre de résidents croître à cette vitesse.
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