Prise de fonction des brigades vertes à cul de sac en ce jeudi 1er octobre 2015.
A l’initiative de la Préfète Déléguée Anne LAUBIES, et de la Présidente du Conseil Territorial de Saint Martin, Aline HANSON, une « brigade verte », composée de vingt brigadiers, a été constituée et installée ce jeudi 1er octobre, en vue de la préservation des milieux littoraux et du ramassage des algues brunes, dites « sargasses » qui affectent actuellement les côtes de Saint Martin.
Les plannings d’intervention de cette nouvelle brigade seront établis par la Collectivité, en fonction des priorités identifiées sur l’ensemble du territoire ; c’est le secteur de Cul de Sac, particulièrement affecté par ces échouages, qui sera nettoyé dans un premier temps.
Le Centre Symphorien d’Insertion, association en charge de l’insertion des publics défavorisés, a été choisi à l’issue d’un appel d’offres pour encadrer ces brigadiers. Ils seront rémunérés par l’État (90 % au titre des contrats uniques d’insertion/contrats d’accès à l’emploi et 10% par l’ADEME), et l’ADEME financera également leurs petits équipements et leur formation au métier d’ambassadeur du tri.
Les brigadiers seront sensibilisés sur les aspects sanitaires de leurs interventions par l’ARS, et notamment sur les mesures du taux H2S, grâce à des détecteurs dont ils seront équipés ; la Réserve Naturelle de Saint Martin assurera une information sur la protection environnementale des milieux.
La mise en place de cette brigade s’accompagne de mesures nationales adoptées par le gouvernement, avec la création d’un fonds exceptionnel d’urgence pour la gestion des échouages d’algues dans la Caraïbe, doté de 2 M€, et d’un appel à projets lancé par l’ADEME, en vue de rechercher des solutions coordonnées, immédiates et pérennes de gestion de ces algues.
Parallèlement, un protocole de solidarité conclu entre l’État, l’ADEME et la Collectivité de Saint Martin, par lequel l’État et la collectivité s’engagent à apporter chacun 100 000 €, est en cours de signature ; il permettra de financer les dépenses d’investissements et de fonctionnement engagées.
Il est rappelé que ces algues ne sont pas toxiques en elles-mêmes, mais qu’une fois échouées sur les plages, elles peuvent dégager du gaz (H2S) lors de leur décomposition. Les personnes sensibles (asthmatiques, insuffisants respiratoires et enfants) ne doivent donc pas s’approcher des tas d’algues, ni les manipuler. Dans le cas où la présence d’algues rendrait impraticable la baignade, des mesures d’interdiction pourraient être prises..