Cette application se justifie par une nécessité de cohérence et de renforcement du dispositif de sécurité, au moment où l’état d’urgence s’inscrit dans la durée et sera prolongé pour trois mois par une loi soumise au Parlement.
L’état d’urgence permet aux autorités “d’interdire la circulation des personnes” et d’instituer “des zones de protection ou de sécurité” où le séjour des personnes est réglementé, selon la loi de 1955, qui a instauré cette procédure exceptionnelle au début de la guerre d’Algérie.
Il permet plus précisément :
• D’interdire la circulation des personnes et d’instituer des zones de protection et de sécurité.
• Procéder à des réquisitions de personnes ou de biens.
• D’interdire des réunions ou manifestations.
• D’ordonner des perquisitions à domicile de jour comme de nuit.
• D’assigner à résidence toute personne dont l’activité se révèle dangereuse pour la sécurité et l’ordre publics.
• D’ordonner la remise d’armes et de munitions.
Les renforcements des moyens destinés aux forces de police, de gendarmerie, des douanes et de la Justice s’appliqueront également dans l’ensemble des Outre-mer.
En revanche, les territoires du Pacifique et Saint-Pierre et Miquelon restent au stade de “Vigipirate renforcé”, “Au regard de leurs spécificités géographiques”, précise le communiqué de George Pau-Langevin.
L’interpellation en partie hollandaise à l’aéroport de Juliana le 15 novembre 2015 de trois individus probablement d’origine Syrienne voyageant avec de faux passeports est peut être l’électrochoc qui a amené le gouvernement à étendre l’état d’urgence sur nos territoires. Pour le moment, on ne peut que se poser la question même si aucun élément ne permet de l’affirmer.
Personne ne sait encore si les frontières entre Saint-Martin et Sint Maarten feront l’objet de contrôles renforcés.