Le 5 novembre dernier, deux barrages miniers ont rompu à Mariana, dans la province du Minas Gerais au sud du Brésil. Depuis, des dizaines de millions de mètres cubes de boue polluée se fraient un chemin vers la mer. Selon un dernier bilan douze personnes seraient mortes et plusieurs sont encore disparues. Deux autres barrages, appartenant à l’entreprise minière Samarco, menacent de céder. Les habitants vivent aujourd’hui la peur au ventre, redoutant de fortes pluies qui provoqueraient la rupture des autres retenues.
Des villages inondés, et même engloutis, comme Bento Rodrigues. C’est plus de 60 millions de litres de boue, constituée de terre, de silice, de fer, d’aluminium et de manganèse qui se sont répandus dans la rivière Rio Doce (la rivière douce), désormais surnommée « Rio Morto », la rivière morte. D’après le ministère de l’Environnement, la boue aura parcouru 650 km en 16 jours et vient d’atteindre l’océan Atlantique. Pour protéger la faune et la flore le gouvernement a mis en place une protection de 9 km autour du littoral de Regencia, dans l’état d’Espirito Santo.
Selon la ministre de l’Environnement, Izabella Teixeira, la réhabilitation du fleuve prendra au moins trente ans.