Quatre hommes braquent une bijouterie de Marigot en plein après-midi
Nouveau braquage dans une bijouterie de Marigot cet après-midi. Malgré l’état d’urgence décrété sur l’île, la frontière n’est toujours pas contrôlée et les pilleurs n’ont pas été interpellés.
Un casse a eu lieu aux alentours de 14h30 à la bijouterie Goldfinger de la Marina Royale à Marigot. Des hommes, entièrement vêtus de noir et casqués sont arrivés sur une moto et un scooter.
Au nombre de quatre, deux hommes sont restés sur les deux-roues pendant que deux autres hommes, armés de masses, ont fracassé la vitrine de la bijouterie pour dérober son contenu. Selon plusieurs témoignages, les malfrats ont sorti des armes et les ont braqués sur des passants qui tentaient d’intervenir. D’après un Officier de police judiciaire arrivé sur les lieux, une patrouille a tenté de les poursuivre sans succès.
Deux gendarmes en civil ont pu recueillir les premiers témoignages rapidement avant l’intervention de la brigade de recherche une demi-heure après les faits.
De nombreux commerçants ont ensuite décidé de se rendre à la préfecture pour manifester leur mécontentement face à une situation qui se répète. De la colère, de la peur, du dégout ont été exprimés. Plusieurs problèmes se posent aujourd’hui avec en premier lieu une saison touristique qui débute dans une ambiance dangereuse. Plusieurs commerçants se sont également plaints de payer des charges toujours plus importantes et de vivre/travailler dans tant d’insécurité. Le sentiment général d’exaspération des personnes présentes sur le site de la préfecture était essentiellement lié à leur sentiment d’abandon des autorités. Certains ont évoqué la nécessité de mettre en place une forme de milice de quartier, qui engendrerait des dérapages inévitables et ne serait vraisemblablement pas la bonne réponse à ces gros problèmes de délinquance qui pourrissent le quotidien de nos concitoyens.
Tous les journalistes n’ont pas été reçus par la préfète. Seulement 5-6 personnes, choisies au hasard ont pu accéder au bureau de la préfecture. Le directeur de publication du St.Martin’s WEEK s’est bien gardé d’informer les autorités de la présence d’autres journalistes sur place, qui témoins du casse souhaitaient également recueillir des informations officielles à transmettre aux lecteurs. Le Président de l’association des commerçants de la Marina est également resté sur la touche, à l’extérieur, malgré sa légitimité a être reçu. Après plusieurs sollicitations, il s’est vu refuser l’entrée par le secrétaire général de la Préfecture, Mr Lenfantin, à deux reprises. Il n’a pas manqué de manifester son exaspération face à cette situation d’extrême urgence qui se doit d’être gérée par les services de l’état.
Au même titre que la métropole, Saint-Martin est en état d’urgence depuis un peu plus de trois semaines. Comme souvent, les cambrioleurs ont du rapidement filer du côté Hollandais. Si les mesures de sécurité étaient correctement appliquées, la frontière française devrait être contrôlée .
Un minimum de mesures aurait certainement pu permettre d’appréhender les pilleurs plus rapidement.
Un membre de l’équipe de la rédaction de SXMinfo, présent sur les lieux, a pu prendre des photos du casse. Pour des raisons évidentes liées à l’enquête, nous ne pouvons publier les clichés pour le moment.