Le Danemark adopte des mesures controversées pour durcir le droit d’asile
Des mesures drastiques ont été prises par le gouvernement Danois qui compte bien dissuader les migrants d’entrer sur son territoire. Des décisions qui font bondir les défenseurs des droites de l’homme.
C’est le premier pays européen à adopter de telles mesures pour durcir son entrée sur territoire, le Danemark a pris des décisions drastiques et surtout très controversées. Le Premier ministre du parti libéral Lars Løkke Rasmussen (dont le gouvernement est soutenu par les partis anti-immigration) assure que ce projet de loi est « le plus mal compris de l’histoire du Danemark ». Et on peut comprendre pourquoi.
Le gouvernement danois a notamment prévu d’autoriser la fouille des bagages des migrants et saisir leur argent liquide au delà de 10 000 couronnes, soit 1 340 euros. La loi prévoit également de durcir les conditions de regroupement familial pour les demandeurs d’asile qui bénéficient d’une protection provisoire, autrement dit les personnes qui fuient la violence en particulier et pas une menace particulièrement. Ces derniers devront patienter 3 ans (au lieu d’une année jusqu’à maintenant) avant de demander un regroupement familial et il faudra patienter plusieurs années avant que la demande soit examinée.
L’intégration des étrangers sera beaucoup plus difficile, les permis de résidence seront raccourcis de 5 ans à 2 ans pour les personnes persécutées en raison de leur nationalité, religions, appartenances sociales ou opinions politiques. De plus, des frais de dossiers d’un montant de 3 700 couronnes, soit environ 500 euros, seront demandés pour les demandes de permis de résidence permanents. Un niveau de danois élevé sera également demandé et les demandeurs devront avoir travaillé 2,5 des trois dernières années (contre 3 des 5 dernières années jusqu’à maintenant)
L’ONU va sélectionner 500 réfugiés pour le sol danois, ces derniers seront choisis selon leur compétence linguistique, leur formation, leur expérience professionnelle, leur âge et leur motivation. Des critères qui avaient pourtant été supprimés en 2005.