Jérôme Cahuzac, ancien ministre du Budget, comparaissait aujourd’hui au Palais de Justice de Paris pour fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale et minoration de sa déclaration de patrimoine. Il avait pourtant fait de la traque des exilés fiscaux son cheval de bataille pendant qu’il était au gouvernement
En décembre 2012, alors qu’il était ministre le journal Mediapart le soupçonne de posséder un compte bancaire non déclaré en Suisse et un autre à Singapour. Le ministre a plusieurs fois clamé son innocence, notamment devant les députés à l’Assemblée Nationale. Le 19 mars 2013 une information judiciaire est ouverte à son encontre, Jérôme Cahuzac avoue et démissionne du gouvernement.
Aujourd’hui l’ancien ministre risque jusqu’à sept années de prison, 1 million d’euros d’amende et une privation de ses droits civiques.
Mais l’audience a été suspendue jusqu’à jeudi 9h en raison des questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) déposées par Jérôme Cahuzac et son ancienne femme, Patricia. Ces QPC portent notamment sur « le cumul des peines entre administration fiscale et juridiction pénale » explique Le Parisien.fr. On saura donc jeudi matin si le procès peut continuer ou s’il est reporté.
Il faut tout de même retenir l’attitude impassible de l’ancien ministre et son entrée fracassante puisqu’il aurait bousculé un journaliste du Parisien assez violemment, en le repoussant et en lui mettant sa main au visage lors de son arrivée au Palais de Justice.