À 7 000 kilomètres de la métropole, les îles des Antilles françaises s’égrènent au cœur de l’arc caribéen. Parmi elle, la Guadeloupe, un archipel éclectique et, plus au nord, deux anciennes dépendances, Saint-Barthélemy et Saint-Martin, aujourd’hui collectivités d’Outre-mer. Chacune de ces îles possède des richesses insoupçonnées que les habitants, farouchement attachés à leurs terres, partagent avec passion. Aux Saintes, Alain Foy est le dernier à construire les bateaux traditionnels appelés « saintoises ». Ce charpentier de marine se bat pour que perdure un savoir-faire qui a bien failli disparaître.
Architecte des bâtiments de France, Hélène de Kergariou travaille pour préserver le patrimoine bâti exceptionnel des Saintes, comme cette ancienne poterie du XVIIIe siècle et les ruines du fort Joséphine, sur l’îlet à Cabri. Henry Joseph, lui, est botaniste sur Basse-Terre, où une grande partie du territoire est protégée par un parc national. Ce passionné des plantes milite pour une consommation locale et veut réconcilier les Guadeloupéens avec leur extraordinaire biodiversité.
Deux cent cinquante kilomètres plus au nord, Saint-Barthélemy est devenu le symbole du luxe. Pourtant, derrière les images de carte postale se cache une nature méconnue, protégée par une réserve naturelle. Enfant du pays, Didier Laplace fait revivre les salines qui font partie de l’histoire de son île et s’évertue à replanter la végétation endémique sur les plages. À Saint-Martin, Nicolas Maslach, directeur de la réserve naturelle nationale, et son équipe agissent pour protéger les fonds marins exceptionnels et faire cohabiter dans l’harmonie tourisme et préservation de l’environnement. Qu’ils soient guide de randonnée, agriculteur, conservateur du patrimoine ou tout simplement amoureux de leur bout de terre, tous concourent à montrer un visage différent de ces fascinantes îles des Antilles…