Salon de l’Agriculture : François Hollande hué par les jeunes agriculteurs éleveurs lui demandant de “démissionner et de se casser”

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Salon de l’Agriculture : François Hollande hué par les jeunes agriculteurs éleveurs lui demandant de “démissionner et de se casser”
Par Rédaction 27 Fév 2016 07:26

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Des éleveurs ont sifflé François Hollande et lui ont demandé de démissionner. Plus tard dans la matinée, des manifestants ont démonté le stand du ministère de l’Agriculture. Les CRS ont procédé à cinq interpellations.

Ces éleveurs en colère n’ont pas hésité à hué et insulté le chef de l’état : “Bon à rien”, “on n’est pas des migrants”, “connard”, “fumier” et autres insultes ont fusé tandis que le président progressait au milieu d’une haie hostile d’éleveurs. “Il s’en fout complètement de nous”, clame un autre. “Ça fait un an qu’on mène des actions en France, personne ne nous écoute”, renchérit un troisième.

D’autres ont commencé à démonter le stand du ministère de l’agriculture, avant l’intervention des forces de l’ordre.  “Vous arrivez dans un contexte difficile, un contexte de crise profonde, elle dure” lui rappelle Xavier Beulin, président de la FNSEA.

François Hollande accompagné de Stéphane Le Foll, le ministre de l’agriculture, n’a pas interrompu sa visite. Il a parcouru les différents pavillons du salon notamment le pavillon France qui met en valeur les produits 100% français.

Malgré le désespoir ambiant, les professionnels n’ont pas boycotté ce salon, foire-exposition de l’excellence des terroirs français et d’un modèle qui s’interroge sur son avenir.

 

Avec l’effondrement généralisé des cours agricoles qui frappe en particulier les éleveurs, plus de 40 000 exploitations sont en situation d’extrême urgence, selon Stéphane Le Foll. Plus de 60 000 (sur 490 000) ont réclamé de l’aide alors qu’un éleveur de porcs, en Bretagne, perd jusqu’à 6 000 euros par semaine.

Par ailleurs le contexte sécuritaire et l’état d’urgence ont réduit les festivités : outre les contrôles renforcés aux entrées, les nocturnes et la soirée des professionnels, le jeudi, ont été annulés.

Entre taureaux de compétition et bêtes à concours, se glisseront ainsi Manuel Valls lundi matin, et dans l’opposition Marine Le Pen (mardi), Nicolas Sarkozy et François Fillon (mercredi), Alain Juppé (jeudi) et Bruno Le Maire, ancien ministre de l’Agriculture qui a prévu un triplé minuté – lundi, mardi, mercredi.

A tous, la FNSEA a adressé un questionnaire en 13 points sur les problématiques agricoles. “Ceux qui n’auront pas répondu feront mieux de ne pas s’arrêter à notre stand” prévient Xavier Beulin. “Le cul des vaches, le petit verre qui va bien et le sourire sur photo… aujourd’hui on est sur autre chose” avertit-il carrément.

“On peut entendre la colère. La violence, les dégradations matérielles, non”, a réagi l’entourage du président, après ces heurts.

Avec AFP et Figaro – Crédit photo : AFP / JOEL SAGET

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Par Rédaction 27 Fév 2016 07:26
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