Initialement prévu pour trois weekends consécutifs, puis relancé pour la période du 8 au 14 avril avant d’être annulé, le préavis de grève a trouvé une nouvelle période d’effet, en outre reconductible : les syndicats SNPL, UNAC, SNPNC, SNPNAC et CGT-Martinique se sont entendus pour un arrêt de travail du vendredi 15 0h01 au mercredi 20 avril 23h59. L’objectif reste le même : dénoncer le « déclin programmé » de la compagnie basée à l’aéroport de Pointe-à-Pitre, et exiger « plus de lisibilité sur leur avenir et plus de cohérence opérationnelle » au sein du Groupe Dubreuil, qui vient d’annoncer le lancement de French Blue, un projet « sans cohérence opérationnelle, commerciale ou sociale ».
Le Groupe Dubreuil a bien fait une « proposition de sortie de crise » la semaine dernière aux syndicats, mais selon Emmanuel Skowron de l’UNAC cité par Le Figaro, « c’était une avancée mais pas suffisante pour pouvoir apaiser toute l’entreprise ». Il affirme que le groupe embauche pour la low cost du personnel avec des alaires « inférieurs de 20% » à ceux d’Air Caraïbes, « sans avantages sociaux ni d’accord d’entreprise, au minimum légal ».
Comme les fois précédentes, Air Caraïbes assure avoir déjà pris des dispositions pour assurer l’ensemble de son programme de vols. Les aéroports d’Orly, Fort-de-France ou Pointe-à-Pitre n’ont pas encore annoncé d’éventuelles perturbations des vols.
Les syndicats affirmaient que « l’immense majorité des salariés s’est déclarée contre » le projet French Blue, et que les dirigeants refusaient de « prendre en compte leurs inquiétudes » ; ils ne sauraient se satisfaire de « l’annonce du maintien de l’Airbus 330-200 dans la flotte d’Air Caraïbes Atlantique et l’hypothétique ouverture de lignes sur la grande Caraïbe », pas suffisante pour permettre la « restauration d’une confiance perdue ».