Il leur a donc fallu faire preuve de finesse à la barre et aux réglages pour faire la différence sur les parcours de la journée, à savoir une boucle de 17 milles entre Saline et le Pain de Sucre pour les CSA 4 et les Melges 24, une de 20 milles via les îles Fourchue, Pelé et le Boulanger pour les CAS1, 2, 3 et Class40 puis une autre de 23 milles jusqu’à Mancel pour les CSA 0, Maxi 1 et 2 puis les Multi. Reste que si les conditions ont été plus légères que la veille, la bagarre, elle, a été tout aussi intense, ainsi que le démontrent les classements où les écarts de points sont infimes et les égalités de points nombreuses.
Dans les autres classes ? Même topo ou presque. Chez les CSA 4, notamment, Wild Devil de Ben Jelic a donné quelques sueurs froides à Crédit Mutuel – Maximarine de Claude Granel et Marc Emig en classe CSA 4. « Ca a été une super journée. Ca a été très serré avec le deuxième. Il nous a fait un peu peur car dans les phases de petit temps, il nous semblait qu’il était plus rapide que nous, or, finalement, nous avons réussi à conserver un écart quasi identique à celui de mardi dans la brise. Nous sommes contents et aussi plutôt rassurés car en fin de semaine, les conditions météo ne s’annoncent pas très violentes non plus », a déclaré Marc Emig qui vise une troisième victoire d’affilée aux Voiles de Saint-Barth après celles décrochées en 2013 et en 2015. «Nous devons nous méfier. Wild Devil a les armes pour nous battre et les Saint-Barth Speedy Nemo de Raymond Magras puis Maelia BDAF de Raphaël Magras, peuvent aussi nous embêter car nous leur rendons beaucoup de temps », a ajouté le skipper Marseillais.
Concentration de mise
En CSA 2, là encore, les écarts sont minimes ce matin, car si Humildad Zero de Daniel Figueirido pointe en tête avec une certaine avance, derrière, lui, ça bataille dur pour les places d’honneur. Puffy de Patrick Demarchelier, L’Esperance de Sir Bobby Velasquez et EH01 d’Andy Middleton cumulent, là encore, tous le même nombre de points et leurs autres concurrents sont loin d’avoir dit leur dernier mot. Parmi eux, Jacques Caraës, hier équipier sur les plus beaux bateaux de la planète, et aujourd’hui Directeur de plus grandes courses au large (il épaulera notamment Denis Horeau sur la prochaine édition du Vendée Globe). « Aujourd’hui, c’était très erratique avec de bonnes bascules mais aussi, quelques petites bouffes qui permettaient de regagner un peu de vitesse de temps en temps. Il fallait vraiment jouer en finesse, rester concentré. Les avions de chasse en carbone arrivent toujours à s’en sortir très vite alors que pour les bateaux un peu plus lourds et donc avec moins d’inertie, comme le nôtre, c’est plus délicat dans ce genre de temps. Cela étant dit, c’était quand même super sympa. On a eu droit, une nouvelle fois, à un très joli parcours. Un parcours lors duquel ça a souvent distribué. Tout reste à faire pour le général », a-t-il expliqué à son retour à terre. Pour résumer, à mi-course, le suspense reste entier dans chacune des neuf classes. Reste que pour connaitre la suite, il faudra maintenant patienter jusqu’à demain car aujourd’hui, c’est le fameux Day-off des Voiles de Saint-Barth. L’occasion, pour les 1 100 coureurs en lice de profiter de la beauté de la plage de Saint-Jean et de l’esprit festif du Nikki Beach. Au programme : des courses de Stand Up Padddle géant, du beach Volley, du Water Polo, une chasse au trésor et de nombreuses autres activités….
Crédit photos : © Jouany Christophe