Le point avec François Tolède, le Directeur Général de l’épreuve.
François, quel bilan tirez-vous de cette 7e édition ?
« Il est super positif. Nous étions un peu inquiets de ne pas réussir à faire courir les équipages le dernier jour, la météo ayant décidé de faire des siennes en coupant les ventilos sur le nord des Antilles. C’était assez peu venté mais nous avons tout de même réussi à lancer un tour de l’île qui s’est avéré extraordinaire. Tout le monde s’est montré satisfait et ravi d’avoir régaté. Plus globalement, ce cru 2016 des Voiles est satisfaisant à plusieurs égards. En premier lieu, son plateau. L’épreuve a rassemblé des bateaux très performants et des équipages très pointus. C’était déjà le cas l’an passé mais cela a été encore plus vrai cette année. C’est, évidemment, de très bon augure pour le développement de la course car cela promet d’avoir un plateau encore plus élevé lors des prochaines éditions. Cela correspond bien au concept que nous avons mis en place avec Lucky Poupon, tout en gardant cet esprit lifestyle qui fait que l’évènement est vraiment unique. Le spectacle que nous ont offert les bateaux cette semaine a été magique et leurs performances ont été incroyables, dans l’alizé établi comme dans les petits airs. Les favoris ont répondu présents et nous avons eu droit à de très beaux matches, que ce soit entre Maxi 72, TP 52, VOR, Melges 24… Ca a été une très belle édition, indiscutablement, même si elle a été marquée par le petit temps, ce qui n’était encore jamais arrivé depuis la création des Voiles en 2010. Mais comme je l’ai déjà dit, la météo a ses aléas et il faut parfois faire avec. Cela fait partie du jeu et les marins le savent bien.»
Les premiers retours sont extrêmement positifs. On imagine que cela est très satisfaisant pour vous…
«Nous avons effectivement des super retours, à la fois des coureurs, des propriétaires et des locaux. Tous se sont aussi bien amusés en mer comme à terre. Pour nous, le pari est donc gagné. Nous avions un village ouvert en permanence et en accès libre. Notre souhait était de faire en sorte que les gens s’y sentent bien, quelle que soit leur culture, et cela a été le cas. Tout le monde s’y est mélangé avec plaisir. L’ambiance a été très festive. Les Américains ont été capables de s’amuser autant sur du Pink Floyd que sur du Dalida et je trouve ça merveilleux ! (rires) Nous avons essayé de créer un programme d’animations performant, avec des concerts live, des shows, un feu d’artifice, un day-off que les coureurs plébiscitent…. Aujourd’hui, nous n’avons aucune raison de changer une recette qui fonctionne. La seule question est :«comment faire pour améliorer encore et toujours les choses ?»
Quid de la prochaine édition ?
« Elle aura lieu du 10 au 15 avril 2017. Les partenaires qui étaient à nos côtés cette année le seront de nouveau. Richard Mille, le partenaire principal de l’épreuve est contractuellement lié à l’évènement pour encore deux ans. Idem pour Veuve Clicquot. Aux Voiles de Saint-Barth, nous avons la chance de bénéficier d’une belle médiatisation, et pas seulement dans la presse spécialisée. Les médias orientés lifestyle ou horlogerie, par exemple, sont aussi intéressés par la course. L’évènement profite d’un éventail de diffusion assez étonnant. C’est très valorisant pour nous, mais ça l’est aussi pour les équipages qui participent à la course. Ces derniers l’ont bien compris.
Photo illustration Une : © Jouany Christophe