Il n’y a pas eu de collision, mais l’incident a de quoi inquiéter les équipages, les voyageurs et la Direction générale de l’aviation civile.
L’appareil, qui venait de Dublin, avait entamé sa descente et se trouvait à une altitude de 7.800 pieds, soit 2.300 mètres, quand son pilote a vu passer à 150 mètres environ sous son aile droite un drone civil, pourtant limité à un plafond de 150 mètres, sauf exception.
Par ailleurs, les drones civils ne sont pas autorisés à voler à proximité des aéroports ni à survoler des zones habitées. Or l’Airbus A320 de 174 places survolait mercredi le département du Val-d’Oise, à 30 nautiques – environ 55 km – de l’aéroport, au moment où le drone aurait frôlé l’avion.
Une enquête en cours
Après l’atterrissage, le pilote a signalé l’incident à la gendarmerie des transports aériens (GTA). “ La gendarmerie s’est rendue immédiatement sur la zone, près de Magny-en-Vexin (dans le Val-d’Oise), mais n’a observé la présence d’aucun drone ”, a déclaré une source aéroportuaire.
Selon cette même source, la vraisemblance du récit du pilote est toutefois sujette à caution, compte tenu de l’altitude très élevée pour un drone civil. Une enquête a été confiée à la GTA.
Le 19 février dernier, un Airbus 320 d’Air France assurant la liaison entre Barcelone et Roissy-Charles-de-Gaulle a évité de justesse une collision avec un drone qui volait à haute altitude. Le copilote a aperçu l’engin alors que l’avion se trouvait à une altitude de 5.500 pieds, environ 1.600 mètres. L’équipage a dû désactiver le pilote automatique pour éviter la collision. Le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) avait qualifié l’incident de grave.