Mélenchon sur les violences des manifs anti-loi Travail : “Au rythme où on va, quelqu’un va mourir “
Invité du 12/13 Dimanche sur France 3 ce 1er mai, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé les violences policières tout comme celles des casseurs en marge des manifestations contre la loi El Khomri, en discussion à l’Assemblée à partir de mardi. ” Au rythme où on va, quelqu’un va mourir parce que la violence est à chaque manifestation un peu plus élevée ” assure-t-il.
” Nous n’avons aucune gloire à tirer du fait qu’un policier soit grièvement blessé par une pierre, aucune gloire. Ça me fait mal au cœur pour lui, comme pour le môme qui a perdu son œil “, a détaillé le co-fondateur du Parti de gauche, se montrant soucieux de ne pas opposer policiers et manifestants.
” On doit dire d’abord “un policier qui frappe quelqu’un à terre ou qui tire quelqu’un par les cheveux ou qui fait un tir tendu, se déshonore, mais, à l’inverse, les nôtres, en aucun cas ne doivent s’associer à cette violence “, a-t-il ajouté.
Jean-Luc Mélenchon a aussi évoqué ” une malveillance absolue du haut commandement de la police “, en pointant clairement du doigt le ministre de l’Intérieur. ” Ces hommes avec ces uniformes, ce sont des hommes qui obéissent (…) mais quand (…) vous barrez un pont et que vous permettez aux casseurs d’être tranquilles pendant au moins un quart d’heure, alors vous permettez de manière délibérée la violence “, a-t-il estimé.
Comme l’avait fait le Parti de gauche samedi, il a demandé à Bernard Cazeneuve de ” rappeler les règles : pas de tirs tendus, pas d’utilisation de flash ball pendant les manifestations, pas de présence de la BAC (brigade anti-criminalité) pendant les manifestations, la BAC n’est ni équipée ni organisée pour ça “. Pas sûr que les policiers épuisés par plusieurs jours de guérilla entendent ses recommandations.