Un peu plus d’un an après avoir engagé sa responsabilité sur la loi Macron, le gouvernement a décidé d’activer à nouveau la procédure du 49-3 sur la controversée loi travail. Elle permet au gouvernement de faire adopter le projet de loi sans vote, sauf si une motion de censure est votée dans les 48 heures.
Valls a répondu, en réunion du groupe socialiste à l’Assemblée, au député Christian Paul, qui lui avait reproché de ne “pas avoir envie d’aller vers un compromis” mardi matin à l’issue d’une réunion à Matignon, selon des participants.
“J’ai endossé la responsabilité des erreurs du début et on nous a demandé d’aller trouver un accord avec la CFDT. Oui ou non, y a-t-il eu un accord ‘ Oui !“, a lancé le Premier ministre devant une centaine de députés PS. “Ce matin, il y avait encore un compromis possible sur la base du travail du rapporteur. La question qui est posée, c’est: est ce qu’il y a, oui ou non, sur cette base, la possibilité d’un accord de l’ensemble de la majorité ‘ Le gouvernement l’accepte ! Ça n’est pas le compromis du gouvernement, c’est le compromis du rapporteur !“, a plaidé M. Valls, toujours cité par des participants. “Donc, il faut être honnête intellectuellement ! On ne peut pas dire que le gouvernement n’a pas cherché le compromis“, a poursuivi le Premier ministre.