Organisateur « officiel » de la nuit deboutAMP des 15 et 16 mai 2016 sur l’île de Saint-Barthélemy, l’île aux milliardaires comme aime le rabâcher de nombreux médias médiocres en mal de buzz de 2eme degré, Cyril à dû faire tourner quelques grelots dans les calbutes de nos fonctionnaires et élus « opérationnels » et grands défenseurs de l’état. Défenseurs qui font leur « travail » sans même laisser un peu de place à une intelligence de base qui les obligerait à réfléchir et changerait nécessairement et dramatiquement la donne, ou qui dérange, tout simplement…
Bien en phase avec la méthode qui consiste à couper les jambes des semeurs de troubles, Saint-Barthélemy ne déroge à aucune règle dans le domaine de la mesquinerie et encore moins dans le citoyennement correct. Peu importe, il faut briller et continuer de tenir la tête hors de l’eau, du moins le temps qu’il reste avant que les riches héritiers se demandent pourquoi ils n’investiraient pas à Cuba. Certes, là n’est pas le sujet.
Cyril a perdu son travail puisque son employeur, prenant son courage à deux mains, a préféré le choix de la continuité économique que celui du bon citoyen prêt à en découdre, s’exprimant sur internet à travers Facebook et autres réseaux sociaux, vous allez me dire, c’est du pareil au même. Le patron a simplement signifié le licenciement à cyril pour motif officiel “travail non concluant” et officieusement “le fait d’être trop fouteur de merde ici avec la manifestation” , qui ferait un excellent refrain d’une chanson dramatique reprise par tous les coeurs de l’armée rouge : Le travail ne correspond pas “officieusement” avec la manifestation du dimanche 16 mai 2016.
Le courage de son employeur est à la hauteur de la moyenne globale, soit.. Le choix du fric et la paix de voisinage plutôt que de l’honneur. Chacun son truc.. Cyril est tout de même surpris, lui qui croyait avoir autour de lui que des amis, fidèles à son engagement, des gens avec des vrais « roubignoles », des humains fraternellement engagés dans une mission de première nécessité. C’est malheureusement une vision de bisounours car il y a dans le rouage de la société des individus prêts à tout pour réduire au silence le mécréant qui viendrait perturber la mise à mort de la démocratie sur l’échafaud. Cyril se retrouve un peu (beaucoup) seul face au danger du 21ème siècle : Ferme ta gueule ou crève.
Sur la perte du poste de notre salopard de citoyen « pas gentil », poste qui n’est pas payé non plus quelques millions d’euros par mois, je vous rassure, quelle fut la surprise de voir débarquer tel le GIGN (de loin, un peu comme Alain Delon.. Pour les esprits faibles, c’est une image hein ! Une façon de parler quoi..) la police territoriale à son domicile pour lui signifier (rien que ça..) qu’il devait quitter les lieux parque les propriétaires ne veulent plus de lui. Bon, encore une fois, sur une ile où il est coutume que le proprio garde un jeu de clés pour voir si vous avez fait la vaisselle, la démarche est tout de même violente et cruelle. Enfin, cruelle, tout dépend de quel côté vous-vous trouvez, elle est, à mon avis, conforme au code d’honneur du « pas de vague », propre à nos îles des Antilles.
Alors plusieurs questions se posent à Cyril:
La première est la légitimité de la démarche, celle qui pousse Cyril à se découvrir, avec son vrai nom, pour avoir une manifestation bien organisée, claire avec l’état et les forces de l’ordre. Démarche magnifique, courageuse (ou inconsciente ?) bref, une démarche avec laquelle vous pouvez être en désaccord mais qui a le mérite d’être transparente.. Ce qui change au quotidien de nos élus qui se foutent royalement de la transparence, référents des raccourcis « techniques ».
La deuxième est de savoir s’il souhaite rester sur son caillou de quelques kilomètres carrés tout en savonnant la planche et revendiquer en même temps des pouvoirs que l’état lui-même a perdu sans parler des locaux qui ne cessent de revendiquer un statut en perte de vitesse ?
Nous n’avons certainement pas la bonne réponse à la première question. En tout cas, dans l’immédiat, nous n’avons pas non plus la meilleure des plus mauvaises réponses à apporter au problème. Pour la deuxième, Cyril va devoir être convaincant pour rester sur l’île et y vivre légitiment. Pour cette éventualité, il aura besoin de soutien citoyen, il aura besoin de vrai soutien, pas celui qui consiste à lui dire qu’il a du courage, mais du soutien ouvert, transparent et réel. Sur ce point nous restons dubitatifs et curieux. Notre ouverture sur le genre humain laisse peu de place à une issue démocratique d’une guerre déclarée entre des hommes de conviction et la réalité de l’argent du pouvoir et … non, je vous laisse compléter ici ce q’iil vous semblerait utile.
Quant à la troisième, seule la campagne de 2017 donnera le ton de cette démarche si Cyril s’engageait dans le tumultueux chalenge de la politique locale et venait chatouiller des statues de plombs persuadés d’avoir à sa merci dans la main le peuple si moutonneux (ce qui faut l’avouer est une forte probabilité.. Pour le côté “moutonneux”).
Demain soir, une première réponse sur le ton à donner pour les futurs combats de Cyril avec la manifestation nuit debout à Saint-Barth avec le soutien de son collectif hollande dégage St-Barth »
A Cyril, il lui faudra du courage, de la ténacité, et beaucoup de travail pour affronter le cercle très fermé des élites politiques et économiques de l’ile. Sur ce point, il semblerait que cet homme soit déterminé dans ce combat.