Saint-Martin : L’association haïtienne « Les A » fête le drapeau haïtien
La fête du drapeau haïtien a lieu tous les 18 mai, cependant pour une question de logistique, l’association « Les A » la organisée ce dimanche sur le parking de Galisbay. Une fête pour célébrer la création du premier drapeau haïtien le 18 mai 1803, juste avant la proclamation de l’indépendance le 1er janvier 1804.
Créée en 2011, l’association « Les A », présidée par Joseph Dilenord fête le drapeau pour la 3e année consécutive. « Pour nous c’est une date chère. Surtout pour nous qui sommes de la diaspora. Nous voulons mettre l’accent sur cette date », assure Kerry Luma, responsable de la communication de l’association. L’idée de cet événement est de motiver les saint-martinois d’origine haïtienne « pour leur dire, certes nous sommes de Saint-Martin, mais nous connaissons nos origines, nos racines ».
Le parking de Galisbay accueillait le podium où se sont produits des artistes locaux. Après le défilé de jeunes gens vêtus de vêtements réalisés à partir du drapeau haïtien, le nombreux public a pu apprécier les performances d’artistes, notamment un troubadour haïtien, des danseuses…
Cette fête n’a pas pour seul objectif de célébrer le drapeau haïtien, « c’est l’occasion de mettre en avant les jeunes saint-martinois et leur donner un espace pour prouver ce qu’ils peuvent faire en termes de musique, de danse, d’artisanat… », selon Kerry Luma. Sans oublier la cuisine haïtienne qui était mise en avant et proposée à la dégustation par quatre restaurateurs haïtiens.
Plus de son, plus d’image…
Si l’ambiance conviviale et festive était de mise durant tout l’après-midi, celle-ci est retombée vers 19h00 à cause d’un problème électrique. Le groupe électrogène « mis à notre disponibilité » par la Collectivité a cessé de fonctionner…
L’autorisation délivrée par la Collectivité devant se terminer à 20h00, la police territoriale présente sur les lieux « nous a dit que de toute façon, il faut terminer à l’heure, sinon on va nous pénaliser. Tout le public est en train d’attendre, mais on ne peut rien faire ».
Miracle, le courant est revenu vers 19h55, le temps d’honorer six journalistes haïtiens, trois de la partie française et trois de la partie hollandaise, pour leur travail quotidien et ensuite de plier bagages.
« Malgré tout, nous avons fait passer le message et nous n’avons pas baissé les bras », se rassure Joseph Dilenord.
Octavi de Lloà