Education : Création de l’Ecole des Parents pour aider les familles

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Education : Création de l’Ecole des Parents pour aider les familles
Par Octavi de Lloà 18 Mai 2016 19:57

Ce mercredi a été lancé, à l’Hôtel de la Collectivité, l’Ecole des Parents. Une action qui découle de la stratégie territoriale de sécurité et de prévention de la délinquance qui a été signée entre la Collectivité, l’Etat et le parquet de Basse-Terre le 15 décembre 2015, au sein du Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD).

« Nous nous sommes rendu compte, dans l’accompagnement de ces familles, qu’il fallait renforcer cet accompagnement et le suivi. De ce constat a découlé le projet d’Ecole des Parents », Hénoc Patrick, coordinateur du CLSPD.

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Dans le cadre de la loi du 5 mars 2007, la Collectivité a mis en place, en 2009, le Conseil pour les Droits et Devoirs des Familles (CDDF) qui a pour objectif d’aider les parents en difficulté.

La présidente Aline Hanson précise que « c’est pour appuyer les actions du CDDF qu’il a été décidé de créer l’Ecole des Parents » pour les familles qui rencontrent des difficultés dans l’exercice de leur autorité parentale.

L’Ecole sera animée en collaboration avec l’association Foundation for Hope and Music Development présidée par Paul Whit et sera implantée au siège de cette association dans le quartier de Saint-James. Cette structure doit apporter aux familles l’aide nécessaire et les accompagner sur la durée. Ses activités vont débuter cette semaine.

Des difficultés éducatives pour certains jeunes

Les parents en difficulté « bénéficient d’un accompagnement socio-éducatif d’une durée de 6 mois, voire plus si cela s’impose. Ce suivi se fait avec l’aide des services sociaux de la Collectivité, de l’Education Nationale, de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) et des associations partenaires du CLSPD », assure la présidente Aline Hanson.

« Plus nous aurons travaillé en amont, moins nous aurons de gens que l’on retrouvera dans des problématiques de délinquance », soutient la préfète Anne Laubies, « nous savons que nous avons de vraies difficultés éducatives pour un certain nombre de jeunes, avec des déstructurations familiales. Et si l’on n’y prend pas garde, ses situations ne pourront que conduire à des situations de délinquance ».

Des familles ont besoin d’aide

La préfète considère que « l’objectif, c’est d’avoir une stratégie, d’en dérouler les actions au fur et à mesure et de voir comment la stratégie que nous avions élaborée fonctionne ou s’il y a des actions à réadapter ». Cette dernière affirme, que dans le cadre du Conseil des Droits et Devoirs des Familles les enfants concernés ont entre 12 et 15 ans, « il vaut mieux prendre les situations maintenant, à cet âge-là, et essayer d’aider les familles. On voit bien souvent que les familles ne savent plus par quel bout prendre le problème et qu’elles ont vraiment besoin que quelqu’un les aide, les encadre, les accompagne ».

« Nous savons que nous avons de vraies difficultés éducatives pour un certain nombre de jeunes, avec des déstructurations familiales. Et si l’on n’y prend pas garde, ses situations ne pourront que conduire à des situations de délinquance », Anne Laubies, préfète déléguée pour les îles du Nord.

Quatre ateliers pour l’Ecole des Parents

Coordinateur du CLSPD, Hénoc Patrick affirme que depuis 2009, dans le cadre du Conseil des Droits et Devoirs des Familles, plus de 42 familles ont reçu un soutien. « Nous nous sommes rendu compte, dans l’accompagnement de ces familles, qu’il fallait renforcer cet accompagnement et le suivi. De ce constat a découlé le projet d’Ecole des Parents ».

L’Ecole s’articulera autour de quatre ateliers de travail : les droits et les devoirs des parents qui sera animé par la brigade de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ) de la gendarmerie nationale, les relations enfants/parents avec l’aide d’un psychologue. Il y aura également la gestion de la vie quotidienne, avec la participation d’une conseillère en économie et social qui fera un état des lieux de la situation sociale et financière des parents, et le Café des parents, qui sera un lieu d’expression et d’échanges.

L’Ecole des Parents va aussi proposer des activités à l’attention des jeunes, comme l’aide aux devoirs et des animations ludiques.

D’autre part, les familles qui bénéficient du Conseil des Droits et Devoirs des Familles seront invitées à l’Ecole des Parents. « Par année scolaire, nous recevons environ 7 familles qui seront réorientées vers l’Ecole » précise Hénoc Patrick. « Nous avons pris comme opérateur technique l’association de Paul Whit, et cette action se fait dans le cadre du Contrat de Ville et est financée par la Collectivité et l’Etat ».

Mise en place de cellules de veille dans les quartiers

« Tout cela participe de la Politique de la Ville et du renforcement de la cohésion sociale », affirme la préfète Anne Laubies. Ce sont les équipes éducatives dans les établissements scolaires qui se rendent compte que les enfants ne sont plus à l’école, « le premier révélateur pour nous, c’est l’absentéisme et le décrochage scolaire. Une fois que le diagnostic est posé, il y a un travail qui se fait, à la fois par l’établissement et par l’équipe de M. Hénoc Patrick, pour qu’on puisse reprendre en main ces familles, les faire venir dans le cadre du Conseil des Droits et Devoirs des Familles et leur expliquer ce qui ne vas pas ».

Pour la préfète, « l’objectif n’est pas de dire aux parents, vous êtes coupables, mais de leur dire, c’est votre responsabilité de parents. Et votre responsabilité de parents est matérialisée par une charte que vous signez ».

« Dans le courant de l’année 2016, le CLSPD mettra en place des cellules de veille dans les quartiers », souligne la présidente Hanson, « elles seront chargées d’agir au plus proche de la population pour apporter des réponses efficaces aux problématiques liées à la délinquance ».

Octavi de Lloà

Photo Une : De gauche à droite : Hénoc Patrick, coordinateur du CLSPD, Aline Hanson, présidente de la Collectivité de Saint-Martin, Anne Laubies, préfète déléguée pour les îles du Nord et Paul Whit, président de l’association Foundation for Hope and Music Development.

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