A Saint-Martin, en 2006, une quarantaine de bornes d’apport volontaire (BAV) étaient installées sur tout le territoire et la récupération de déchets représentait 5 kg par an et par habitant. « 8 ans plus tard, on a doublé la capacité de ces bornes et l’on est passé à 10-11 kg par habitant et par an », affirme Anne-Marie Bouillé, directrice du service Environnement et Cadre de Vie à la Collectivité de Saint-Martin.
Si l’on est loin des chiffres nationaux qui avoisinent les 30 kg par habitant, cela viendrait du fait qu’à Saint-Martin, « les gestes du tri ne sont pas rentrés dans les mentalités et qu’on n’a pas assez de dispositifs de collecte sur le territoire ».
Un projet de 350 000 €
A la fin de l’année 2014, Eco-Emballages a lancé un appel à projets et la Collectivité, à travers le service Environnement, a constitué un dossier. Eco-Emballages a reçu plus de 230 dossiers et seuls 44 ont été retenu, dont 5 sur Saint-Martin, la Guadeloupe et la Martinique.
« Ce projet se montait à 350 000 €. Il y a 250 000 € qui ont permis l’achat des BAV et 100 000 € sont destinés à la campagne de communication ». Cette campagne de communication sur le tri des déchets va débuter début juin sur les radios, la presse écrite et la télévision.
Une opération blanche pour la Collectivité
L’opération se fait avec la participation de la société CITEC, qui fournit les BAV, et le projet a été entièrement financé par Eco-Emballages. « Le petit reliquat qui manque pour l’achat des BAV est pris en charge par l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie). Donc c’est une opération qui ne coûte rien à la Collectivité », précise Anne-Marie Bouillé.
107 bornes d’apport volontaire vont être installées à Saint-Martin, dès qu’elles auront pu quitter Le Havre où elles sont bloquées par les grèves. Mais Anne-Marie Bouillé assure « qu’il faut rester dans notre cadre touristique et ne pas pourrir notre île avec des poubelles ». Avant de rappeler, qu’avant tout, le tri des déchets « reste un geste citoyen. Les gens le font ou ne le font pas. Ce n’est pas une obligation… ».
Photo une : De gauche à droite : Martine Zorobabel Durel, directrice régionale des ventes Antilles-Guyane de la société CITEC Environnement, René-Jean Duret, conseiller territorial représentant la présidente Aline Hanson, Anne-Marie Bouillé, directrice du service Environnement et Cadre de Vie à la Collectivité, Jean-Pierre Tey, responsable de l’écosite de Grandes Cayes à Saint-Martin et Sylvie Scheers, responsable de la campagne de communication.
Octavi de Lloà