23 ème run de David Redor : Très difficile, 78 côtes au total, indécent pour une course officielle, j’y suis allé très cool pour ne pas abîmer la machinerie.
Oh Boy Marathon : pour ceux qui aiment se faire mal!
Je me réveille à 3h15, ¾ d’heure avant le réveil. Je n’ai pas beaucoup dormi mais je me sens bien, pas trop fatigué. J’avale mon Immunâge® et mon petit déjeuner puis je m’habille. Il fait très bon dehors mais hélas la pluie a fait son apparition durant la nuit.
La météo annonçait une pluie très légère alors je décide de ne pas renforcer ma tenue de course car il fait déjà chaud. La course se déroule à Waterbury dans le Connecticut à 57 miles de la maison de mes amis. Je m’y rends avec la voiture de mon ami Thierry qu’il m’a gentiment prêtée. Une bonne heure de route et j’arrive sous une pluie battante à Hamilton Park, lieu des hostilités. Je vais récupérer mon sac de course et mon dossard puis vais me garer à 100 mètres de la ligne de départ. La pluie semble s’estomper un petit peu, on verra bien. Nous ne somme pas nombreux, une centaine environ avec les semi marathoniens.
L’hymne national est joué au violon par un jeune musicien puis le départ est donné à 7h pile. La course consiste aujourd’hui en 13 boucles de 2 miles chacune dans le parc.
Nous commençons par une descente vers la lignée d’arrivée et la remontons en suivant, la montée est difficile et assez longue (environ 450m), nous enchaînons avec une partie sur route vallonnée alternant entre une portion en descente et une autre en montée. Un virage à gauche et nous attaquons une descente assez raide sur une promenade du parc puis enchaînons avec une nouvelle côte et enfin une longue descente jusqu’au point où nous faisons demi tour.
Chemin inverse vers la ligne d’arrivée, une longue montée, une descente, une côte raide, une petite descente, une montée et une longue descente pour finir. Impression après un tour : je crois que cela va être très long aujourd’hui car si je sais compter 6 côtes par tour multipliées par 13 cela fait 78 à l’arrivée ! C’est assez inconcevable un tel nombre de montées sur un marathon officiel et celui-ci s’annonce très difficile. Mon mental est prévenu. Il pleut toujours, il fait lourd et moi aussi je me sens un peu lourd. Seraient-ce les bons petits plats cuisinés par mes amis Peggy et Thierry cette semaine ? Il y a peut-être un rapport mais je les remercie car ils m’ont fait reprendre quelques kilos ! Les côtes sont très cassantes et les descentes aussi. Je passe les 5 kms en 30mn. Certains coureurs me reconnaissent pour avoir déjà couru des marathons en même temps que moi cette année et me saluent. 8ème km la pluie s’arrête définitivement, une bonne chose car la course est assez difficile comme ça pas besoin d’en rajouter.
J’atteins les 10kms en 1h01mn. A part quelques personnes de l’organisation, il n’y a personne pour nous supporter et l’ambiance est faite entre coureurs. Mon rythme va commencer sa descente en dessous des 10km/h et je passe au 15ème km en 1h36mn. Le décor est malgré tout assez joli et nous croisons toutes sortes d’animaux (oiseaux, oies, canards, écureuils…).
J’arrive au 20ème km en 2h12mn et le semi est bouclé en 2h20mn. Je n’ai ni envie ni intérêt d’accélérer ou tenter quelque chose aujourd’hui cela serait inutile et suicidaire, je vais laisser mes jambes décider. 25ème km, 2h52mn et cela commence à serrer au niveau des genoux, les montées et descentes font bien leur travail de sape.
Au 26ème km, j’applaudis le vainqueur qui vient de remporter la course en 3h, il me remercie et me dit de continuer comme ça, on va essayer ! Mais rien n’y fait le rythme baisse encore et j’arrive au 30ème km en 3h33. A partir du 33ème km je vais marcher les côtes comme tout le monde.
A compter de ce moment je vais finir la course tranquillement : 35kms en 4h15, 40ème en 5h05. Je boucle la distance en 5h24mn16s et l’arrivée 400m après en 5h28mn 28s.
Je récupère ma médaille, fait une photo avec un coureur népalais puis vais manger un morceau de pizza et me désaltérer avant de reprendre la route et rejoindre mes amis pour une after race party d’un autre monde !
Bilan : une course très difficile, trop même avec un nombre indécent de montées et descentes cassantes, un parcours tout le contraire de roulant, inintéressant au possible sauf pour ceux qui veulent vraiment se faire mal ! A oublier donc mais encore une fois c’est mon calendrier qui a décidé. L’organisation était malgré tout à la hauteur et les volontaires très sympathiques. J’ose espérer qu’il y a des marathons plus roulants et attractifs pour les coureurs dans cet Etat.
Je voudrais ici remercier mes amis Peggy et Thierry pour leur accueil et cette superbe semaine passer avec eux.
Je vous donne rendez-vous dimanche prochain dans l’ouest américain, à Casper dans le Wyoming.
Bonne semaine à tous !
David