Ces Journées de l’Eau sont à l’initiative de l’établissement de l’eau et de l’assainissement de Saint-Martin (EEASM) et « sont destinées à la population pour qu’ils puissent comprendre un peu mieux le cycle de l’eau à Saint-Martin », précise Louis Fleming, président de l’EEASM, car « c’est une denrée chère, puisque le m3 d’eau revient à presque 7,50 € à la consommation ».
Le réseau de distribution d’eau potable et du réseau d’assainissement est dans un état quelque peu vétuste, « pour les canalisations, il faut de l’argent et la Collectivité, pour le moment, n’a pas beaucoup d’argent. Donc nous devons faire des demandes auprès de l’Europe, de l’Etat et d’autres organismes », assure le président de l’EEASM.
Malgré cela, « en 2012 on avait un rendement de 40 à 45 %, aujourd’hui, avec les efforts que nous avons faits, nous sommes presque à 65 % de rendement. C’est une amélioration… ».
20 ans de retard…
« L’assainissement est une autre problématique de notre territoire », ajoute la présidente de la Collectivité, Aline Hanson, « nous avons un retard considérable d’infrastructures de traitement des eaux usées. Nous avons 20 années de retard dans ce domaine ».
La présidente considère que « tout l’enjeu, pour l’Etablissement des eaux, est de mettre en place un schéma directeur qui va permettre à Saint-Martin de rattraper ce décalage par rapport au reste de la France ».
L’eau est un enjeu crucial pour Saint-Martin et « sans les infrastructures de base, c’est le développement du territoire qui est compromis. C’est pour ces raisons que les journées de l’eau sont indispensables ».
Des schémas directeurs très importants
Régis Armengaud, du Service des territoires de la mer et du développement durable (STMDD) à la préfecture des îles du Nord, estime que les schémas directeurs de l’eau et de l’assainissement « qui ont été réalisé sur le territoire de Saint-Martin sont des schémas très importants ». Puisque ces derniers « définissent, à partir d’un diagnostic, les orientations et les priorités à faire en matière d’investissement structurels, pour regagner ce retard qu’a eu Saint-Martin avec cette forte évolution démographique qu’elle a connue ces dernières années ».
Le représentant de l’Etat considère « qu’il y a besoin d’un rattrapage structurel et de remettre en état la conformité », tout en précisant que « ça va prendre quelques années. L’Etat se doit d’être garant des lois et la loi sur l’eau en fait partie (…) L’Etat sera là pour accompagner les choix stratégiques des rattrapages structurels de l’île ».
Vendredi matin, les différents intervenants ont pu participer à des découvertes du patrimoine liés à l’eau avec, entre autres, la visite de la mare de la Baie Lucas qui est classée Ramsar, de la station de traitement des eaux usées d’Oyster Pond, mais aussi de l’usine de dessalement installée à la Baie de la Potence.
Photo une : De gauche à droite : Régis Armengaud, Service des territoires de la mer et du développement durable à la préfecture des îles du Nord, Aline Hanson, présidente de la Collectivité de Saint-Martin, Louis Fleming, président de l’EEASM et Patrick Lentz, directe
Octavi de Lloà