L’importance d’un problème intervenant sur un site nucléaire est évaluée au moyen de cette échelle internationale, le niveau 0 correspondant à l’absence d’anomalie et le niveau 7, le plus important, à un accident majeur, comme celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986.
Ce niveau 7 signifie qu’un “rejet majeur de matières radioactives” s’est produit avec “des effets considérables sur la santé et l’environnement”.
Si ce degré est confirmé officiellement par les autorités nippones, comme l’ont affirmé la télévision publique NHK et l’agence Kyodo, il s’agirait du deuxième accident de l’histoire du nucléaire civil classé à ce niveau, après celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986.
L’Agence de sûreté nucléaire japonaise, qui doit tenir une conférence de presse mardi, a jusqu’à présent classé l’accident nucléaire de Fukushima au niveau 5. Ce dernier correspond à un “accident ayant des conséquences étendues”, avec “endommagement grave du coeur du réacteur” mais comprenant un “rejet limité de matières radioactives à l’extérieur”.
L’Agence de sûreté nucléaire française a pour sa part déjà classé l’accident de Fukushima à 6, un niveau d'”accident grave”.
La centrale nucléaire de Fukushima Daiichi (nord-est) est gravement endommagée depuis le très violent séisme de magnitude 9 et le tsunami géant qui ont frappé le nord-est du Japon le 11 mars.
Les systèmes de refroidissements habituels des réacteurs sont en panne depuis, ce qui a entraîné des explosions et des rejets radioactifs dans l’atmosphère et dans l’Océan Pacifique.
Quelque 80.000 personnes ont dû être évacuées dans un rayon de 20 km autour de la centrale et le gouvernement a ajouté lundi quelques localités situées plus loin à la liste des zones à quitter.
(©AFP / 12 avril 2011 03h35)