Attentat de Nice : Une cagnotte pour racheter un scooter à Franck
Franck, c’est ce père de famille qui a tenté, au péril de sa vie, d’arrêter Mohamed Lahouaiej Boulhel. Il raconte comment il est parvenu à le frapper puis le ralentir avant les tirs des policiers.
Cette cagnotte a été créer afin de lui offrir un nouveau scooter
Les fonds serviront pour l’achat d’un PIAGGO mp3 300 LT sport ABS/ASR Noir matt sport d’une valeur de 7 899 €
l’argent en plus seras utilisé pour les éléments de sécurité et/ou options jusqu’à 9000€ et le reste sera intégralement reversé aux associations dédiées à l’attentat de Nice (lire plus bas).
” Nous, nous étions au milieu de la route. Il y avait peu de voitures. Je devais rouler à 60 km/h. Je n’ai même pas eu le temps de regarder dans mon rétroviseur. Et là, il m’a doublé à fond. Il roulait sur le trottoir. J’ai en tête les images des corps qui volaient de partout. J’ai tout de suite compris. J’ai alors décidé d’accélérer. Ma femme, derrière moi, me tirait le bras et me demandait où j’allais. Je me suis arrêté. Je lui ai dit: dégage! Et j’ai accéléré à fond.
Pour le rattraper, il fallait slalomer. Entre les gens, vivants et morts. J’étais à fond. Je ne pouvais freiner que de l’arrière car j’avais la poignée bloquée. Je me souviens même de crier dans le casque. Je criais à la mort en fait… Je n’avais que l’arrière du camion dans les yeux. J’étais déterminé à aller jusqu’au bout.
Il continuait à passer de la route au trottoir. Tapait de partout. A un moment, Je suis presque arrivé à l’arrière du camion, car j’ai un 300cm3 et que ça accélère vite. Je voulais à tout prix l’arrêter. J’étais dans un état second mais à la fois lucide. Je suis donc parvenu à me mettre sur sa gauche, mon objectif était d’atteindre la cabine.
Quand j’étais à son niveau, je me suis posé la question: qu’est-ce que tu vas faire avec ton pauvre scooter? C’est alors que je l’ai jeté contre le camion. J’ai continué à courir après lui. Je me souviens être tombé puis reparti à toutes jambes. Je ne sais plus ce que je faisais. Et finalement je suis arrivé à m’accrocher à la cabine.
J’étais sur les marches au niveau de la fenêtre ouverte. Face à lui. Je l’ai frappé, frappé, et frappé encore. De toutes mes forces avec ma main gauche même si je suis droitier. Des coups au visage. Il ne disait rien. Il ne bronchait pas.”
Lisez l’article paru sur Nice matin
Exclusif: ” Le héros au scooter “