Agriculture : Remettre en culture les terres en friche
Le président de la Chambre d’Agriculture, Patrick Sellin, le conseiller départemental Blaise Mornal, qui représentait la présidente du Conseil Départemental, Olivier Serva, conseiller régional représentant le président du Conseil Régional et Vincent Faucher, directeur de la DAAF (Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt) représentant le préfet de la Guadeloupe ont signé cette charte qui doit permettre de valoriser les terres agricoles disponibles.
Selon une étude réalisée par la DAAF, les terres laissées en friche représentaient, en 2013, près de 9270 ha. La procédure dite des « terres incultes » qui est définie par l’article L 128-4 du code rural et de la pêche maritime, et qu’il est prévu d’activer, « vise à obtenir la remise en valeur agricole des terres incultes laissées à l’abandon et des terres insuffisamment exploitées depuis au moins 3 ans ». Les propriétaires ou les exploitants des terrains concernés bénéficieront d’un délai afin qu’ils les remettent en culture, et dans le cas où ils ne s’exécuteraient pas « dans le délai imparti, une procédure de fermage d’office, voire d’expropriation pourra alors être mise en œuvre ».
Déjà appliquée à la Réunion depuis de nombreuses années, cette procédure a fait ses preuves et prend tout son sens en Guadeloupe, puisque plus de 450 jeunes guadeloupéens sont en recherche de terrains agricoles pour pouvoir s’installer.
La charte a été élaborée entre tous les acteurs concernés et s’appuie sur la complémentarité des signataires. Ainsi, le Conseil Départemental dispose de la compétence en matière d’aménagement foncier et activera la procédure « terres incultes », le Conseil Régional qui gère le FEADR (Fonds européen agricole pour le développement rural) prendra en compte la question du foncier agricole dans la mise en œuvre du programme de développement rural pour la période 2014-2020.
Les services de l’Etat, quant à eux, seront chargés d’activer les mises en demeure de remise en culture, les expropriations, etc, et la Chambre d’Agriculture assurera le rôle d’interface avec les agriculteurs, les exploitants ou les propriétaires.
Photo une : Une étude réalisée par la DAAF fait apparaître qu’en 2013 les terres laissées en friche représentaient près de 9270 ha.
Octavi de Lloà