Tour d’horizon avec le docteur Blaise Bartoli sur ce nouvel équipement.
Le nouveau scanner, qui est l’équivalent de celui qu’il remplace, a comme avantage principal d’être ultra-basse dose, permettant ainsi de diminuer, d’un examen à l’autre, les radiations émises par l’appareil de l’ordre d’un facteur 5, voire 10.
Une caractéristique importante pour les patients « qui ont des pathologies chroniques et qui doivent avoir des examens réguliers ». L’ancien scanner du centre d’imagerie était déjà un scanner de dernière génération appelé basse dose et qui était très peu irradiant, par rapport à ceux existants. Le nouvel appareil est la dernière génération de scanners ultra-basses doses qui sont en avance sur les recommandations fournies par l’ASN (Autorité de sécurité nucléaire).
Le scanner est un General Electric de 64 barrettes, en clair « c’est le nombre de récepteurs d’images qui permet de couvrir une partie plus ou moins large du corps humain », lors de l’examen.
Le nouvel IRM permet, comme l’ancien modèle, la prise en charge des AVC en urgence en accord avec l’hôpital de Saint-Martin et le CHU de Guadeloupe. Il offre surtout la capacité de faire « une IRM de diffusion du corps entier, qui est un très bon examen pour la détection précoce de métastases, pour toutes les prises en charge de cancers ».
Cette machine, un General Electric 1,5 Tesla, présente aussi la possibilité de faire « une IRM cardiaque qui permet d’affiner les diagnostics cardiologiques, pour savoir telle ou telle pathologie cardiaque, et si on peut simplement garder ça en traitement médical ou s’il va y avoir besoin d’un traitement plus conséquent », précise le docteur Bartoli.
Avant de rajouter, « ce qui est très bien ici, parce qu’on est isolé et dès qu’il y a un geste à faire au niveau cardiologique, si on a de bons cardiologues sur place, en revanche au niveau technique il n’y a pas encore de coronographie et encore moins de chirurgie cardiaque. C’est un argument de plus pour savoir si on doit faire bouger le patient en Guadeloupe, en Martinique, voire en métropole ».
L’IRM permet aussi de réaliser une autopsie virtuelle, une virtuopsie. « On fait une acquisition scanner corps entier, pour les patients de la morgue, à partir du moment où il y a un obstacle médico-légal, pour aider le médecin légiste, à la demande du médecin qui a fait la levée de corps et qui émet un doute sur l’origine du décès ».
Un examen qui écarte, parfois, la réalisation d’une éventuelle autopsie, en précisant « c’est typique de telle ou telle cause de décès, ou ça permet de confirmer ou de maintenir le doute et donc d’inciter à faire une autopsie et de faire venir un médecin légiste de Guadeloupe ou autre… ».
Le Centre d’imagerie médicale a également mis en place un PACS (Picture archiving and communication system), l’équivalent d’un cloud médical qui permet de stocker des données médicales et de les archiver sur une durée de plus de cinq ans
« Et surtout de pouvoir permettre l’accès à ces données médicales à des confrères à distance à partir d’un simple accès Internet. Ils ont accès à toutes ces données d’imageries de scanner, d’IRM et autres », assure Blaise Bartoli « un cloud médical sécurisé qui répond à des normes médico-légales ».
Octavi de Lloà