Le vice-président considère que les travaux de l’EEASM auraient dû débuter dès la fin de la haute saison, vers avril-mai, « nous sommes sur un territoire axé sur le tourisme et nous savons que les commerçants attendent la haute saison pour faire la plus grosse partie de leur chiffre d’affaires. C’est à nous de trouver les solutions qui peuvent nous permettre d’anticiper sur tous les travaux qui vont être entamés sur le territoire ».
Au vue des projets à venir, la partie française va être systématiquement confronté à ce genre de situation, selon Wendel Cocks, car « Marigot est en pleine restructuration ». Les travaux de l’EEASM sont une phase « et il y en aura d’autres (…) Il y aura aussi d’autres projets d’envergure qui vont déstabiliser le commerce de Marigot ». Voilà qui a le mérite d’être clair.
La mise en place de la Commission d’indemnisation devrait permettre de prévenir « d’éventuelles grognes ou doléances », des commerçants de l’ensemble de Saint-Martin, dès qu’il y aura des travaux importants « qui vont engendrer une instabilité économique ».
Le responsable du Pôle Economique tiens à faire savoir « surtout aux exploitants de la Baie Orientale », qu’il est favorable « pour qu’ils saisissent cette Commission pour étudier les difficultés qu’ils ont pu avoir par rapport aux travaux que nous avons réalisés pour les carbets ».
Cocks pense « honnêtement » que si la Collectivité avait eu ce dispositif d’indemnisation dès l’ouverture des travaux, « nous aurions pu éviter les débordements qu’il y a eu (…) Il n’est jamais trop tard, à mon avis, pour rattraper les erreurs et aujourd’hui je m’inscris dans ce processus ».
L’élu estime que la Collectivité n’a pas pu trouver la solution « qui aurait pu arrêter ou empêcher ce sentiment d’injustice qu’ils ont ressenti par rapport aux travaux ». Ce dernier considère que la baisse du loyer des carbets « était un élément de contention », mais « je ne suis pas du tout convaincu que la diminution du loyer est une réparation du préjudice des travaux. La diminution du loyer, c’est plus en lien avec les équipements qui sont mis à leur disposition ».
La Commission d’indemnisation va déterminer les critères et les pièces à fournir par les commerçants et « il restera à ces personnes à remplir les conditions pour qu’elles puissent prétendre à être indemnisées ». Reste à savoir si tous, surtout à la Baie Orientale, seront en mesure de présenter un bilan d’activité ou de prouver le paiement de leurs taxes.
Cela risque de promettre d’autres barrages, d’autant « qu’il y en a qui payent, il y en a qui ne payent pas… », reconnaît Wendel Cocks. Et la Collectivité de laisser faire…
« Aujourd’hui, il y a un service financier qui est là pour faire en sorte que les exploitants tiennent leur délai de paiement. C’est vrai qu’on rencontre des difficultés dans leur paiement. Il y a un certain nombre d’exploitants qui pense que les loyers sont trop chers ».
Il y a fort à parier que ce sont les mêmes qui ont semé la zizanie dans l’affaire des carbets en début d’année…
Wendel Cocks affirme que le projet de création de la Commission d’indemnisation sera présenté le 8 décembre lors du conseil territorial, afin que « le dossier soit soumis fin décembre, début janvier ».
Octavi de Lloà