Premiers résultats du recensement du patrimoine bâti de Saint-Martin
La Direction des Archives Territoriales et du Patrimoine de Saint-Martin a délivré les premiers résultats sur le recensement du patrimoine bâti qui a débuté en janvier 2016. Le pilotage de ce projet a été mené par les Archives Territoriales et du Patrimoine, avec l’aide de deux personnes extérieures.
Ainsi quatre personnes ont travaillé sur ce recensement, Stéphanie Dargaud, directrice des Archives Territoriales, Elisabeth Dandel, historienne de l’art, Michèle Robin-Clerc, architecte urbaniste expert et Christophe Hénocq, agent en charge de la médiation aux Archives Territoriales.
Un recensement qualifié de « travail colossal » par Stéphanie Dargaud et dont la première partie est en cours d’achèvement. Cette conférence a servi à faire un point d’étape et à présenter les premiers résultats sur le recensement du patrimoine bâti.
De nombreuses personnes ont aussi contribué à la réalisation du recensement, que ce soit la Collectivité, les Conseils de quartier pour les enquêtes de terrain, les propriétaires, les habitants, aussi cette présentation a été « une façon de leur montrer où l’on en est, qu’est-ce qu’on a fait et comment on va poursuivre le travail ».
Un état des lieux de Saint-Martin aujourd’hui
Au jour d’aujourd’hui, 536 bâtiments, construits entre le 18e et le 20e siècle, ont été répertoriés et les enquêteurs ont réalisé plus de 2800 illustrations.
Selon Stéphanie Dargaud, « ces 536 bâtiments vont nous permettre d’avoir une base de travail, un état des lieux concret de ce qui existe en éléments bâtis, aujourd’hui en 2016 à Saint-Martin ».
Par bâtiments, les enquêteurs entendent tout ce qui est bâti « au sens large », c’est-à-dire églises, maisons, cases, édifices publics, mais aussi murs en pierre sèche, puits…
Les éléments collectés, par traitement, analyses, études, « vont permettre, ou pas », insiste la directrice des Archives Territoriales et du Patrimoine, « de faire ressortir des caractéristiques architecturales et donner beaucoup plus d’éléments de sources fiables sur un bâtiment, qui est un élément de l’histoire ».
Le recensement permet de recueillir beaucoup d’informations, à travers l’architecture, sur l’histoire économique et sociale, ainsi que sur l’histoire des techniques, des matériaux et de leur mise en œuvre.
Les données recueillies seront incorporées au Système d’Information Géographique (SIG) de Saint-Martin et certaines intègreront la base de données nationale, appelée Mérimée, du patrimoine architectural français du ministère de la Culture et de la Communication.
Conserver la mémoire des lieux
Le recensement concerne toutes les constructions réalisées avant 1986, « parce que les méthodes de l’Inventaire Général du Patrimoine Culturel préconisent, et ça s’est avéré dans le temps, de prendre ce qu’on appelle un « terminus » de 30 ans avant la période de recensement. Parce que ces 30 ans sont une période où l’on n’a pas suffisamment de recul pour pouvoir identifier ou travailler dessus ».
Par contre, il y a la spécificité du territoire qui fait que, « par exemple dans notre inventaire, à la Baie Orientale, il y a juste une fiche générique pour qu’on garde mémoire en 2016 qu’il y a eu l’implantation de la Baie Orientale. L’inventaire c’est recenser, identifier, pour connaître, faire connaître, et conserver la mémoire des lieux ».
Ce travail de recensement est une base solide pour plusieurs années, assure Stéphanie Dargaud, « pour justement mieux connaître, travailler, développer, des points d’attention sur certaines architectures et puis avoir également des caractéristiques, ou pas… ».
Photo une : Maison du milieu du 19e siècle située dans la rue de la République à Marigot.
Octavi de Lloà