Rétrogradé de la catégorie 3 à 2 (sur 5 le 22 aout) sur l’échelle Saffir-Simpson, Lane se situait à 14H00 locales (00H00 GMT) à environ 190 kilomètres au sud de la capitale Honolulu, selon le dernier bulletin du Centre national des ouragans du Pacifique.
L’ouragan #Lane a atteint la catégorie 5, vents 260 km/h, pression 922 hPa.
C’est le plus puissant #ouragan sur le bassin Pacifique Nord-Est depuis Patricia (2015) et sur le Pacifique central depuis Ioke (2006).
C’est aussi le plus fort jamais vu si près d’#Hawaii (à 600 km). pic.twitter.com/TTSLZy9qQ8
— Etienne Kapikian (@EKMeteo) 22 août 2018
Alors que ses vents ont faibli, à 140 km/h, il faisait toutefois planer sur l’archipel américain un risque important d’inondations et de glissements de terrain, accentué par sa faible vitesse de déplacement de 4 km/h, vers le nord.
“Des précipitations excessives liées à cet ouragan se déplaçant lentement continueront d’affecter les îles hawaïennes au cours du week-end, provoquant des inondations catastrophiques et potentiellement mortelles et des glissements de terrain”, ont prévenu les météorologues du National Weather Service (NWS).
Ces derniers s’attendaient à voir passer l’ouragan “dangereusement près” des îles centrales d’Hawaï vendredi soir ou samedi matin, avant de prendre la direction de l’ouest à une vitesse de 7 km/h. Plusieurs parties de l’archipel, dont les deux îles les plus peuplées, Oahu et Maui, restaient en “alerte ouragan” et les autorités multipliaient les appels à la prudence.
“Il est très dangereux de rester dehors, particulièrement dans les zones où nous savons qu’il y a des inondations», a averti vendredi lors d’un point presse le chef de l’Agence fédérale des situations d’urgence (Fema) Brock Long, promettant “de la casse”.
“Il faut que les gens s’attendent à être privés d’électricité pendant un certain temps et à ce que les infrastructures soient durement touchées”, a-t-il ajouté alors que la population constituait des réserves d’eau, de nourriture et d’essence.
L’ouragan Lane commence à frapper Hawaï #Inter https://t.co/ZM8sKD8f53
— Le Figaro (@Le_Figaro) 24 août 2018
Les effets de Lane ont déjà commencé à se faire sentir. Près de 600 millimètres d’eau sont tombés au cours des dernières 36 heures sur la célèbre plage de Waikiki, provoquant sa fermeture alors que commerçants et hôteliers tentaient de protéger leurs bâtiments à l’aide de sacs de sable.
L’île principale d’Hawaï, sur laquelle se trouve le volcan en éruption Kilauea, a été la plus touchée jusqu’ici, avec plus de 750 mm d’eau en l’espace de 24 heures. La Croix-Rouge américaine a indiqué que plus de 2000 résidents de l’archipel avaient été accueillis dans des centres d’évacuation temporaires mis en place par les comtés.
“Je ne serais pas surpris de me lever demain matin (samedi) et de voir 2500 à 3000 personnes, voire plus, dans les centres d’évacuation”, a précisé l’un de ses responsables, Brad Kieserman, lors d’une conférence de presse. “Il y a un sentiment d’inquiétude, mais je garde espoir” que tout se passe bien, a confié à la presse un habitant d’Haleiwa, sur l’île d’Oahu.
Face au risque potentiellement dévastateur de l’ouragan, les autorités se tiennent prêtes. “Nos équipes coopèrent étroitement avec l’Etat (de Hawaï) et avec les autorités locales”, avait tweeté jeudi Donald Trump.
I have authorized an emergency disaster declaration to provide Hawaii the necessary support ahead of #HurricaneLane. Our teams are closely coordinating with the state and local authorities. You are in our thoughts! https://t.co/lrhwbdUavjAMP
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 23 août 2018
Le président américain s’est entretenu vendredi par téléphone avec le gouverneur de l’Etat de Hawaï, David Ige, “pour exprimer son soutien” aux habitants de l’archipel, a fait savoir la Maison Blanche.
Les deux hommes ont notamment évoqué l’état d’urgence décrété mercredi par M. Trump, ouvrant le déblocage de fonds fédéraux et permettant à la Fema d’apporter une aide adéquate pour soutenir les mesures d’urgences nécessaires.
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— Pureactu (@Pureactu) 24 août 2018
En règle générale, il est rare que les ouragans touchent réellement l’archipel d’Hawaï, cette dernière possédant une forte pression dans le nord-est des îles et des eaux plutôt tempérées, véritables répulsifs pour les cyclones. Le dernier en date était Iniki, de catégorie 4, en 1992.
Encore un signe d’un dérèglement climatique ? Ce qui qui semble bien réel est l’accumulation d’ouragans de plus en plus forts ces dernières années. On ne peut s’empêcher de penser à Irma et Maria en 2017 qui ont ravagés nos iles des Caraibes en Septembre 2017.
Image une : © AP/SIPA
Sources : Agences