Au cours de la première plongée du Remora 6000 qui a duré plus de douze heures, le châssis d’une des deux boîtes noires de l’Airbus A330 d’Air France accidenté en juin 2009 au large du Brésil a été retrouvé sans la partie contenant les données du vol.
L’enregistreur de vol FDR (fly data recorder), de la taille d’une boîte à chaussures, inclut aussi le bloc mémoire ayant la forme d’une cannette de boisson ainsi qu’un émetteur radio de la taille d’une grosse pile électrique de poche. Ces deux éléments sont absents.
Si la radio n’a, aujourd’hui, pas d’intérêt, le module mémoire qui contient les paramètres de l’avion est indispensable pour comprendre le déroulement de l’accident. A-t-il été éjecté de son support lors du choc de l’avion avec la surface de l’eau ? C’est une possibilité. Il pourrait être parmi les débris proches ou lointains…
Le deuxième enregistreur de vol CVR (cockpit voice recorder) peut apporter des éléments intéressants aux enquêteurs sur le dialogue des pilotes ou les check-lists utilisées, mais il ne remplace pas le FDR qui stocke des milliers de paramètres sur le fonctionnement de l’avion.
Faute de FDR, reste un espoir avec le QAR (quick access recorder) qui sert au quotidien à suivre la maintenance de l’avion. Le QAR a été la source principale d’informations lors des crashs de Concorde et de l’A320 du Mont-Sainte-Odile.