« En ma qualité de 1ère vice-présidente, je souhaite répondre avec la même « véhémence » aux propos irresponsables et fallacieux de monsieur Louis Mussington, conseiller territorial de l’opposition, qui semble avoir oublié les responsabilités premières d’un élu de la République.
Je tiens en tout premier lieu à rappeler que depuis le premier jour du conflit, la Collectivité, son président et ses élus, ont toujours privilégié le dialogue et tenté de trouver des solutions aux revendications des grévistes. A l’heure actuelle, seuls deux points d’achoppement bloquent la négociation. La Collectivité s’est engagée par écrit à répondre favorablement à tous les autres points. A aucun moment, la Collectivité n’est restée passive, bien au contraire ! Des solutions alternatives ont été proposées pour les 16 personnes qui demandent à être intégrées dans la fonction publique. Ces solutions alternatives peuvent leur permettre d’avoir un emploi ou une formation rémunérée dans des délais très courts.
« Faire l’impasse sur la réalité sociale », comme écrit monsieur Mussington, aurait consisté à rester les bras croisés sans proposer de solutions. Or, la Direction des Ressources Humaines a été mise à contribution dès le premier jour, et je dirais même à la complète disposition de la délégation syndicale, pour fournir toutes les informations et les documents qu’il était possible de produire. Elle travaille aussi à la réorganisation de l’administration. Dois-je encore rappeler que ces dysfonctionnements sont l’héritage des mandatures et administrations passées !
Pour l’heure, une proposition d’emploi via le tissu associatif soutenue par le Fonds Social Européen a également été avancée par la Collectivité, dans la perspective future d’une externalisation du périscolaire et ceci n’a malheureusement pas été suivi. Nous sommes plus que jamais préoccupée par la situation de ces Saint-Martinoises et Saint-Martinois, le facteur humain est au cœur de notre action depuis le premier jour de cette crise. Nous connaissons ces personnes, nous nous respectons, nous dialoguons régulièrement et surtout, nous travaillons sans relâche pour trouver une issue satisfaisante pour tout le monde. Deux tentatives de médiation ont malheureusement échoué et pour autant, nous croyons toujours fermement qu’une sortie de conflit est possible par la négociation et le dialogue. Je le redis, notre porte est toujours ouverte. Nous avons d’ailleurs proposé une nouvelle rencontre pour discuter du protocole de fin de conflit.
Monsieur Mussington se permet de juger une situation dont il connait visiblement très mal le fond. Alors qu’il avait proposé en Conseil territorial (le 1er mars) de travailler avec la majorité, je l’ai personnellement invité à plusieurs reprises à participer à la réunion avec les grévistes qui avait lieu l’après-midi même. Monsieur Mussington a fait ce qu’il sait faire de mieux : c’est-à-dire ne pas offrir de réponse franche et définitive, mais il s’est empressé de rédiger des contre-vérités sur son compte Facebook, son nouveau joujou.
J’ajoute qu’un politicien responsable, lorsqu’il manque d’informations pour dresser une analyse, va d’abord se renseigner, comprendre, pour pouvoir juger en pleine connaissance. Or, monsieur Mussington préfère rester dans le flou et faire de la récupération politique. Je laisse tout un chacun juger de cette attitude puérile pour un élu qui devrait se montrer soucieux des deniers publics, en particulier en temps de crise.
C’est tellement facile de venir « condamner avec la plus grande fermeté » à coups de communiqués de presse et d’interventions démagogues sur les radios et dans les journaux, en adoptant une démarche de récupération qui me semble indigne des difficultés que les grévistes et la Collectivité traversent. Monsieur Mussington tout gestionnaire qu’il se croit se serait heurté à la même complexité, aux mêmes réalités budgétaires, s’il avait été aux affaires de cette collectivité.
La population doit savoir que nous agissons en pleine responsabilité, avec méthode et discernement, dans un souci d’apaisement et dans l’objectif de trouver une issue favorable dans les meilleurs délais.
Je réitère mon appel envers monsieur Mussington et tout autre conseiller territorial soucieux de nous aider à trouver une issue à ce conflit qui n’a que trop duré, à prendre de la hauteur et comprendre que l’heure n’est pas à la politique politicienne mais bien au contraire à une convergence des idées permettant de réconcilier notre population avec la chose politique. ».
Valérie Damaseau
1ère vice-présidente
Collectivité de Saint-Martin