Le réseau Al-Qaïda a confirmé la mort de son chef, Oussama Ben Laden, tué dimanche par un commando américain au Pakistan, tout en menaçant de le venger et en s’engageant à poursuivre le jihad, dans un communiqué publié vendredi sur des sites islamistes.
Le directeur central du renseignement intérieur (DCRI), qui s’exprime également dans Libération vendredi, estime que les intérêts français qui sont pour l’instant “attaqués à l’extérieur” peuvent l’être “à l’intérieur“.
“Mais la menace principale pour la France est Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Il y a une proximité géographique, une histoire coloniale passée, et il y a ces allées et venues et ces liens familiaux entre des gens en France et d’autres dans les pays du Maghreb et du Sahel“, explique-t-il dans Le Monde .
AQMI, qui dispose selon lui de 150 à 400 hommes, a “un peu la haine“. “Ça se confirme avec la tentative d’attentat contre notre ambassade à Nouakchott (Mauritanie): 1,7 tonne d’explosifs“, relève le patron du renseignement intérieur.
“Depuis un moment, les communiqués de Ben Laden, (d’Ayman al) Zawahiri (le numéro deux d’Al Qaïda-NDLR) et d’AQMI nous ciblent de plus en plus. On le prend en compte. Les Américains sont la cible n° 1 et la France la cible n° 2 d’Al-Qaida“, souligne-t-il.
“Avec la mort de Ben Laden, il y a un risque de surenchère. Nous sommes en Vigipirate rouge, ce qui est assez stabilisant et confortable, mais il convient de renforcer les mesures à l’étranger : les ambassades, les sites français, les escales d’Air France en Afrique, etc.“, ajoute-t-il.
La France est-elle spécifiquement visée depuis la mort d’Oussama ben Laden? “Pas spécialement, non“, répond Bernard Squarcini, “mais il faut prendre les devants“…
Source: Express.fr