2 candidats en lice pour la présidentielle

Rédaction
Par Rédaction 6 Mai 2011 17:35

2 candidats en lice pour la présidentielle

Christophe Alévêque se prendrait-il pour Coluche?

L’humoriste a en tout cas annoncé vendredi soir à Paris, sa candidature à l’élection présidentielle de 2012, au cours d’un happening qu’il organise chaque année le 6 mai devant le Fouquet’s en signe de protestation depuis l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République en 2007.

«Devant ce constat politique navrant, j’ai donc décidé, après avoir organisé les primaires dans les toilettes de chez moi cet après-midi, de présenter ma candidature à la prochaine élection présidentielle», a déclaré l’humoriste arrivé à 20 heures précise devant le célèbre restaurant des Champs Elysées où Nicolas Sarkozy avait fêté son élection en 2007.

Une campagne qui fera un documentaire
«Mais ce ne sera pas moi, ce sera un héros : Super Rebelle !», a-t-il lancé, revêtant une cape rouge de super héros sous les applaudissements, sifflements et au milieu des confettis jetés par ses supporteurs devant les badauds rassemblés autour de lui. Un comité de soutien armé de cuivres a accompagné l’action en musique, lancé de faux billets de 500 euros et brandi des pancartes à l’effigie du candidat «Super Rebelle».
Les «Roms», «l’islam de France», «l’affaire Bettencourt», «BHL et Kadhafi», «Carla Bruni-Sarkozy»… Christophe Alévêque s’est livré à un «rappel» en règle des événements et personnalités qui ont marqué l’année en cours, a fait chanter le public, lâché une colombe, en bois, et enchaîné les boutades et moqueries sur le pouvoir en place et les politiques en général.
Il a appelé le public à aller voter quoi qu’il arrive et annoncé qu’il partirait en campagne comme les autres candidats qu’il «caricaturerait». Cette «campagne» de Super Rebelle à la rencontre de ses électeurs sera filmée comme un documentaire, selon la société qui le produit, Cinétévé.

Présidentielle 2012 : Sarkozy entame son parcours du combattant

Pour Nicolas Sarkozy «une large part de ses engagements de campagne» ont déjà été tenus. Nicolas Sarkozy entame ce vendredi 6 mai la dernière année de son mandat avec un bilan très contesté et une impopularité qui laissent craindre à sa majorité une défaite à la présidentielle de 2012. Même si le président se dit « parfaitement serein », c’est dans une véritable course à handicap qu’il se lance pour tenter de reconquérir les français.

Quatre ans après sa nette victoire à la présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy bat tous les records d’impopularité jamais enregistrés pour un président de la Vème République,  20% des Français lui faisant confiance « pour résoudre les problèmes qui se posent en France actuellement », selon le baromètre politique mensuel TNS Sofrès, et 76% des Français jugent aujourd’hui son bilan mauvais. Certains sondages le donnent même absent du second tour de la présidentielle de 2012 au profit de la patronne du Front national Marine Le Pen.

La campagne s’annonce donc difficile pour celui dont plus personne ne doute qu’il sera bel et bien candidat à sa succession. Faisant mine de ne pas se préoccuper des mauvais sondages, et pour tenter également de rassurer une majorité en proie aux doutes et à la division, Nicolas Sarkozy affiche la plus grande sérénité : « Moi, la situation je la sens bien », a-t-il ainsi joyeusement lancé aux députés de l’UMP mi-avril. Avant de mettre en garde – plus récemment tous ceux qui à droite mettraient en péril le rassemblement de la majorité. « Sur l’unité de la famille, je serai raide », a prévenu le président. Un message adressé aux centristes et plus particulièrement à Jean-Louis Borloo qui n’exclut toujours pas de se lancer dans la course à l’Elysée.

Mobilisation générale et valorisation du bilan
En attendant d’être officiellement candidat, sans doute à l’automne prochain, Nicolas Sarkozy a confié à l’UMP et au chef du gouvernement, François Fillon, la tâche de faire la promotion du bilan du quinquennat et des réformes passées. Le président est lui-même monté au créneau pour défendre son action cette semaine dans L’Express. « Avec le Premier ministre Fillon, nous n’avons reculé sur aucune réforme difficile : service minimum, autonomie, retraites … » assure-t-il, mettant en avant la crise économique et financière pour expliquer les renoncements sur la taxe carbone, sur le bouclier fiscal ou bien encore le pouvoir d’achat. Mais pas question pour autant de mea culpa.

Pour Nicolas Sarkozy « une large part de ses engagements de campagne » ont déjà été tenus. En clair, « la France avance », comme le clame le « livret bilan » publié la semaine passée par l’Elysée. Manière de conjurer le sentiment dans l’opinion, que les Français vivent moins bien aujourd’hui qu’il y a quatre ans. A onze mois du premier tour de la présidentielle la priorité va ainsi à la « valorisation du bilan ». A l’instar de Jean-François Copé, le patron de l’UMP, qui tente vaillamment de requinquer ses troupes pour la grande bataille, François Fillon va lui aussi multiplier les interventions. Après le séminaire gouvernemental de ce jeudi, le Premier ministre inaugurera la semaine prochaine la nouvelle émission politique de TF1.

Le président protecteur

Le gouvernement attelé à la défense du bilan, Nicolas Sarkozy compte s’investir d’avantage encore sur le terrain. Sur tous les terrains. Dans l’Hexagone où le président effectue désormais deux visites par semaine pour tenter notamment de recoller avec un électorat populaire qui se détourne de lui. Il a ainsi relancé la thématique du pouvoir d’achat en proposant la fameuse « prime » aux salariés – dernier avatar du « partage de la valeur » dont il s’est fait l’avocat. Voilà donc le retour du président « protecteur des Français » face à la mondialisation, mais également face aux dangers du monde. Notamment face à la menace terroriste après la mort de ben Laden.

Le chef de l’Etat compte s’investir plus encore sur les dossiers internationaux qui lui ont jusqu’ici si bien réussi. Après le tournant diplomatique opéré par la France pour soutenir « le printemps » des peuples arabes notamment en Libye, Nicolas Sarkozy est attendu à Benghazi fief des rebelles libyens. Il pourrait également dit-on se rendre en Côte d’Ivoire. Le président multiplie en tout cas les initiatives. La France devrait ainsi organiser dans les semaines qui viennent une conférence sur l’avenir de la Libye et prendra « avant l’été » une initiative avec les Européens et les Américains pour relancer le processus de paix au Proche-Orient.

Un activisme à l’international qui, l’Elysée l’espère, se révèlera également payant sur la scène nationale. Avec une vraie volonté de faire la différence à un an de la présidentielle. Comme l’explique Brice Hortefeux le futur directeur de campagne du probable candidat Sarkozy : « C’est toute la différence entre un président qui prend des initiatives à l’international et les postulants qui s’agitent dans le marigot ».

Source: RFI

Le sujet ‘présidentielle’ vous intéresse, voici 2 liens:

http://www.presidentielle-2007.net/faq.php pou( les questions fréquentes)

http://www.presidentielle-2007.net/sondages.php (pour les sondages)

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