Sécurité renforcée sur les vols entre la France et l’Afrique après la mort de ben Laden
Le ministre de l’Intérieur français s’inquiète tout particulièrement des menaces sur les ambassades françaises à l’étranger et sur les vols Air France. Claude Guéant a indiqué que des fonctionnaires de police français étaient présents dans les aéroports africains « considérés comme les plus sensibles afin de seconder leurs collègues ». La vigilance est maximum, tout particulièrement dans les pays du Sahel.
« Cela va de soi, indique un responsable de la sûreté aérienne et aéroportuaire en Afrique de l’ouest. Après ce genre d’événement, le dispositif est renforcé. Nous avons reçu des instructions en ce sens ». Chez Air France, pas de commentaires. La compagnie rappelle simplement qu’elle met « tout en œuvre pour offrir à ses passagers et membres d’équipage le plus haut niveau possible de sûreté des vols ».
Pour cela, des agents de sécurité privés sont embarqués sur les destinations dites « à risque », pour contrôler les bagages au pied des avions aux escales, pour contrôler aussi les passeports et visas des passagers.
Policiers « sans frontières »
Les polices locales sont également assistées par des policiers et gendarmes français de la DCI, la direction de la coopération internationale. Ces « policiers sans frontières », 250 au total, sont déployés dans 93 bureaux à travers le monde et couvrent 156 pays pour aider à la lutte contre l’immigration illégale, le terrorisme et la criminalité organisée. Ils proposent des formations aux polices aux frontières, des audits de sécurité sur les installations aéroportuaires, ou encore une coopération en matière de renseignement.
La Mauritanie fait particulièrement preuve de bonne volonté, souligne un spécialiste des risques terroristes. En fait, les aéroports africains ne manquent pas d’équipements en matière de sûreté aéroportuaire, selon un voyagiste français. Le problème, dit-il, c’est la « formation ».
Source RFI