A cette époque, en effet, les faux papiers deviennent une véritable industrie, dont les débouchés débordent largement des besoins des résistants proprement dits pour s’étendre à tous les pourchassés : réfractaires au Service du Travail obligatoire en Allemagne, Juifs menacés par la déportation vers les camps de la mort. Du coup, la production en série se décentralise.
Prenons l’exemple du service “faux papiers” d’une des principales organisations clandestines en 1944, le Mouvement de Libération nationale, qui regroupe les grands mouvements de zone sud et certains mouvements de zone nord : le chef de ce service, l’industriel Pierre Kahn-Farelle, fait circuler des « trousses du parfait faussaire [qui] étaient pratiquement de petits laboratoires de campagne ». Le matériel est fourni dans des valises contenant des faux formulaires et faux tampons de toute nature, permettant de confectionner des jeux complets de fausses identités incluant actes de naissance, certificats de démobilisation, certificats de travail… Les valises sont réparties entre différentes organisations.
Bruno Leroux
Source: dossier d’oeuvre du fonds Balleroy au Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon
Petit plein d’oeil pour les citoyens de l’île de Saint-Martin, en phase avec l’actualité locale du moment en cette période étrange de la crise sanitaire “Covid-19″… A ce titre, il y a un intrus dans la galerie d’images. Trouvez le !