«Je suis vivante», dit-elle en créole pour sa première intervention publique depuis l’attentat. «Je suis vivante mais j’ai perdu mon mari, Jovenel», ajoute-t-elle dans cet enregistrement authentifié pour l’AFP par le ministre haïtien de la Culture et de la Communication, Pradel Henriquez.
Jovenel Moïse a été criblé de balles dans sa résidence mercredi vers 01H00 du matin (05H00 GMT), par un commando armé composé de 28 hommes (26 Colombiens et deux Américains d’origine haïtienne), dont 17 ont été arrêtés par la police d’Haïti et trois tués.
Blessée, la première dame a d’abord été soignée dans un hôpital local avant d’être évacuée par avion vers Miami. «En un clin d’oeil, les mercenaires sont entrés dans ma maison et ils ont criblé mon mari de balles (…) sans même lui donner la chance de dire un seul mot», décrit Martine Moïse dans son message.
Le président du pays le plus pauvre des Amériques se battait, dit-elle, pour «les routes, l’eau et l’électricité, le référendum et les élections prévues en fin d’année». «C’est une bataille qu’il menait pour nous, il faut continuer», a-t-elle assuré.
L’assassinat de Jovenel Moïse menace de plonger Haïti dans le chaos et la communauté internationale a appelé le pays caribbéen à maintenir les élections présidentielle et législatives prévues en septembre et novembre. «Je ne vous abandonnerai pas», dit aussi Martine Moïse, qui promet de participer bientôt à un échange en direct sur Facebook.
Avec agences