VOTE EN ITALIE: ballotage…
Pour la première fois en quinze ans la droite en ballottage défavorable à Milan, capitale économique du pays.
La droite italienne est en ballottage défavorable à Milan, capitale économique du pays et fief traditionnel de Silvio Berlusconi, la gauche ayant obtenu au premier tour 48% des suffrages aux élections municipales, selon des résultats définitifs. La candidate du Peuple de la Liberté (PDL, droite) de Silvio Berlusconi, la maire sortante Letizia Moratti, avec 41,6%, a été devancée par le candidat de la gauche, l’avocat Giuliano Pisapia, avec 48%, contrairement aux pronostics d’instituts de sondages.
Bologne et Turin à gauche, Naples en ballotage
La gauche a remporté dès le premier tour Bologne et Turin, deux villes traditionnellement “rouges”. A Turin (nord), le candidat de gauche Piero Fassino l’a emporté avec 56,66% des voix contre 27,3% à son adversaire de droite, et à Bologne (centre) Virginio Merola a obtenu la majorité absolue (50,5%) contre 30,3% au candidat de droite. Lors de ce scrutin municipal, qui représente le dernier grand test pour Silvio Berlusconi avant les législatives du printemps 2013, le taux de participation a été de 71,07%, contre 72,85% aux précédentes élections locales. Silvio Berlusconi a assisté lundi à une audience dans l’affaire Mills (corruption de témoin) au tribunal de Milan, mais, astreint au “silence électoral”, il n’a fait aucun commentaire. Malgré une forte baisse de sa popularité, tombée à 31% en avril, le Cavaliere, né à Milan qui est aussi son fief électoral, s’est engagé personnellement dans la campagne pour soutenir Mme Moratti. S’adressant à des élus locaux en allant voter dimanche, Silvio Berlusconi avait jugé “impensable de ne pas gagner à Milan”, affirmant que sa coalition qui associe le PDL à la Ligue du Nord est “l’unique force modérée”. L’appui de la Ligue du Nord, parti allié de Berlusconi dont le nord du pays est le bastion, est indispensable à la survie du gouvernement du Cavaliere, affaibli par sa rupture fin 2010 avec le président de la Chambre Gianfranco Fini et de multiples procédures judiciaires, dont le scandale sexuel “Rubygate”.
Source: L’Express
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