Après ses candidatures aux élections présidentielles en 2002 et en 2007, Olivier Besancenot jette finalement l’éponge et annonce qu’il ne sera pas candidat en 2012. Cette annonce d’Olivier Besancenot marque probablement la disparition du nouveau parti anticapitaliste (NPA) du paysage politique français.
Le NPA devrait prochainement décider de rejoindre le Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, ce qui semble probable vu la mise en retrait d’Olivier Besancenot. Le NPA est en capacité de réunir les 500 signatures nécessaires pour présenter une candidature à la prochaine présidentielle sous n’importe quel nom. Mais serait-il capable de dépasser les 1% à ce scrutin sans Olivier Besancenot ?
La dissolution de la ligue communiste révolutionnaire (LCR) au profit du nouveau parti anticapitaliste (NPA) est un échec cuisant. Mais cet échec s’inscrit dans un contexte plus général. Le NPA a tenté, dès sa création, de reprendre à son compte le mouvement social alors que le syndicalisme français traverse actuellement la plus grave crise de son histoire accumulant défaites sur défaites. Le NPA a ensuite sous estimé l’impact du front de gauche sur l’électorat de l’extrême gauche, toujours très volatil. Mais surtout, le NPA n’a pas su proposer un projet politique en phase avec les réalités de la société d’aujourd’hui.
L’extrême gauche semble peu à peu disparaître de l’échiquier politique français. Les trois derniers partis d’extrême gauche (lutte ouvrière, le parti ouvrier indépendant et le nouveau parti anticapitaliste) sont totalement à la marge et pourraient réaliser séparément des scores ne dépassant pas 1% chacun.
Ce fiasco de l’extrême gauche, c’est le retour annoncé de la gauche plurielle de Lionel Jospin en 1997 à laquelle s’empresseront de participer les leaders d’Europe écologie – les verts et du front de gauche.
Ces deux formations politiques n’ont pour objectifs que de servir de marche pieds à leurs dirigeants pour capter des postes dans un futur gouvernement socialiste. Le parti communiste, composante du front de gauche, a récemment exclu Maxime Gremetz de ses rangs parce que ce dernier a semble-t-il une trop grande gueule, c’est dire ce qu’il reste du PCF.
D’ailleurs, le front de gauche ne se revendique même plus de l’extrême gauche mais simplement de la gauche radicale. Le radicalisme ça n’est ni plus ni moins que du Jean-Louis Borloo (parti radical valoisien) ou du Christiane Taubira (parti radical de gauche). Mais le “joli” projet de la gauche plurielle pourrait bien ne jamais revoir le jour tant la multiplicité des candidatures à Gauche risquent de créer un remake du 21 avril 2002 avec un Nicolas Sarkozy (qui bénéficie malgré son bilan cataclysmique de l’effet sortant) face à Marine Le Pen. Entre pour l’heure, Jean-Pierre Chevènement, Dominique Strauss-Kahn, Nicolas Hulot et Jean-Luc Mélenchon, l’étalement des voix pourrait être fort et empêcher un candidat de dépasser les 15 points au premier tour ce qui serait une aubaine pour Nicolas Sarkozy encore loin d’être battu pour le moment.
Source: Parti Anarchiste Révolutionnaire, Blog officiel du Parti Anarchiste