Les avertisseurs de radars, que le gouvernement entend interdire, vont être transformés en appareils “permettant de signaler les zones dangereuses”, en vertu d’un accord conclu vendredi entre le ministère de l’Intérieur et les fabricants du secteur.
“S’agissant du respect de la limitation de vitesse, il a été convenu que les avertisseurs de radars seront transformés en assistants d’aide à la conduite permettant de signaler les zones dangereuses”, selon un communiqué du ministère.
Grâce à ces outils, “les zones dangereuses seront ainsi signalées sur la longueur de l’itinéraire afin de permettre aux automobilistes d’adapter leur vitesse en fonction des limitations et des circonstances”, selon le texte.
L’accord a été conclu lors d’une réunion entre le ministre de l’Intérieur et les représentants de l’Association française des Fournisseurs et utilisateurs de technologies et d’aide à la conduite (Afftac).
Lors de cette réunion, Claude Guéant a rappelé à ses interlocuteurs la volonté du gouvernement d’imposer “l’interdiction d’avertir de la position exacte des radars”.
Les associations de lutte contre la violence routière ont immédiatement redouté que cet accord ne cache un maintien déguisé des avertisseurs de radars, déguisés derrière ces “avertisseurs de zones dangereuses”.
“Il faut que les fabricants d’avertisseurs s’engagent à ne plus signaler ni les radars fixes ni les contrôles”, a déclaré à l’AFP Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière.
“Nous commençons à saturer avec les communiqués imprécis qui engendrent la confusion”, a-t-elle ajouté, rappelant la “cacophonie” au sein de la majorité à propos du retrait des panneaux avertissant de la présence de radars.
Source AFP