Recherches : «Tout est à recommencer». Le constat est fait par de nombre de sites d’information allemands ce mardi soir. Le résultat des recherches menées jusqu’ici est décevant. A Hambourg, la ville allemande la plus touchée avec près de 600 cas suspects, la sénatrice en charge de la Santé a annoncé que les bactéries analysées la semaine passée, sur deux des quatre concombres contaminés, ne correspondent pas à celles prélevées dans les selles des malades, rapporte l’hebdomadaire «Die Stern». C’est elle, jeudi, qui avait pointé du doigt les concombres importés d’Andalousie. «La source de l’intoxication n’a toujours pas été identifiée», a-t-elle poursuivi. D’autres analyses sont en cours, y compris dans les circuits de distribution.
Priorité est donnée à la recherche de la bactérie particulièrement dangereuse, parfois mortelle, qui provoque un syndrome hémolytique et urémique (SHU) s’attaquant aux reins. Quelque 373 cas ont été recensés par l’Institut Robert-Koch, chargé de la veille sanitaire au niveau fédéral à Berlin. Quelque 1 400 personnes pourraient être infectées outre-Rhin, d’après le site du «Spiegel».
Bruxelles : «L’identification de la source est une priorité absolue» a annoncé mardi soir le commissaire européen chargé de la Santé, John Dalli, à l’issue d’une réunion d’experts des 27 Etats membres. Il a confirmé que l’origine de l’épidémie est une espère rare de la bactérie, l’E.coli 0104 et il estime que le nombre de nouveaux cas semble décliner. Il a toutefois invité les autorités de tous les Etats de l’UE à demeurer «vigilantes». L’épidémie a été inscrite à l’ordre du jour de la réunion des ministres de la Santé de l’UE, lundi prochain à Luxembourg.
L’Espagne outrée. Rosa Aguilar, la ministre espagnole de l’Agriculture, «s’est déchaînée» mardi après l’annonce des
De l’espoir pour le dépistage mais aussi pour la recherche. Des chercheurs de l’université de Münster (ouest de l’Allemagne) ont annoncé avoir mis au point un test rapide pour détecter chez les malades la présence ou non de la dangereuse bactérie. «Grâce à une procédure de biologie moléculaire», il est possible d’identifier en quatre heures les caractéristiques particulières de l’agent pathogène à partir de très petites quantités d’Eceh», indique le professeur Helge Karch, ce qui va permettre aux chercheurs d’avancer plus vite. Il n’exclut pas l’hypothèse d’animaux infectés. Cette technique pourrait être également utilisée sur de la nourriture, selon le site du magazine «Focus».
Six personnes atteintes en France. L’Institut national de veille sanitaire faisait état lundi de six adultes qui souffraient de diarrhée sanglante. Mardi soir, Bruxelles a confirmé ce chiffre. Ces personnes, âgées de 16 à 55 ans, avaient séjourné ou résidé en Allemagne dans les 15 jours précédant leurs symptômes. Cinq de ces malades sont des femmes. Dimanche, Xavier Bertrand avait annoncé trois cas suspects chez des personnes résidant à Hénin-Beaumont (Nord), Toulouse et Bastia.
Quinze cas confirmés en Suède, 14 cas au Danemark, 7 cas aux Pays Bas, 2 cas au Royaume-Uni, 2 cas en Autriche, un cas en Espagne et 2 cas en Suisse, selon le dernier bilan publié par la Commission. La porte-parole avait mentionné dans la matinée «trois cas supposés aux Etats-Unis»
Le gouvernement italien rassurant. «On ne peut pas exclure que la variante de l’E.coli, actuellement présente en Allemagne, puisse arriver en Italie. Mais on peut éviter la transmission de l’infection en adoptant et en maintenant des règles d’hygiène comme laver avec soin ses mains, les fruits et les légumes», a souligné le ministre italien de la Sante, après des analyses diligentées sur les concombres espagnols.
Source: Le parisien