NIGER : AREVA, CHAUDS CHAUDS LES DOSSIERS!!!
Le gisement d’Imouraren constitue la réserve d’uranium connue la plus importante de toute l’Afrique et la deuxième au monde derrière celle d’Olympic Dam, en Australie.
Le groupe français est aussi en Namibie, où il a un important projet d’exploitation d’une mine à ciel ouvert. La Namibie peut fournir 10% de la production mondiale. Avec Kinshasa, un accord de principe a été conclu en 2009 sur la recherche et l’exploitation d’uranium, Mais depuis les pourparlers trainent en longueur pour l’exploitation d’un gisement actuellement désaffecté à Shinkolobwe, au sud du pays. D’importantes prospections ont lieu aussi au Gabon.
Le groupe fait actuellement 2% de son chiffre d’affaire sur le continent.
Réactions à Niamey
Comment cette nomination est-elle perçue à Niamey par la société civile, très en pointe sur la défense des intérêts nigériens dans le secteur minier ? Pour Ali Idrissa, responsable du Rotab, le Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire, il n’y a à guère à attendre de ce changement. Ali Idrissa estime, par ailleurs, que le nouveau PDG d’Areva doit rapidement s’occuper du sort des salariés nigériens et de leurs conditions de travail.
Invitée samedi matin sur Europe 1, Corinne Lepage, la présidente du parti écologiste Cap 21, a commenté l’éviction d’Anne Lauvergeon d’Areva : “c’est évidemment un limogeage. Il est la conséquence du sérieux avec lequel Anne Lauvergeon a tenu tête à Nicolas Sarkozy, notamment au début du quinquennat lorsqu’il s’est agi d’essayer d’abonner Areva aux mains d’Alstom et de Monsieur Bouygues. C’est une décision extrêmement pensée. Je suis pour la sortie du nucléaire mais je respecte infiniment le travail qu’a fait Anne Lauvergeon” a t-elle dénoncé.
Corinne Lepage a aussi dénoncé “une violence assez machiste” dans cette affaire : “trois hommes, Messieurs Sarkozy, Proglio et Borloo, ont eu la peau de Madame Lauvergeon. Anne Lauvergeon défendait une vision publique du secteur nucléaire avec un impératif de sécurité autour de l’EPR”.
Quant au successeur d’Anne Lauvergeon, Luc Oursel, Corinne Lepage dit ne pas avoir d’avis : “Je n’en ai jamais entendu parler, je ne sais pas qui c’est” a t-elle dit avant de s’interroger : “aura-t-il le poids de résister à Messieurs Proglio et Sarkozy ? On peut en douter”.