Une majorité de Français contre la dépénalisation des drogues?

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Une majorité de Français contre la dépénalisation des drogues?
Par Rédaction 18 Juin 2011 14:25

Le sondage IFOP est paru sur tous les organes de presse aujourd’hui:

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Près de deux Français sur trois sont opposés à la dépénalisation des drogues douces, selon un sondage Ifop Sud-Ouest Dimanche*. Selon cette enquête publiée samedi, 63 % des personnes interrogées sont opposées à la dépénalisation de substances telles que le cannabis. Un tiers (36 %) y sont favorables. La proportion s’inverse chez les sondés âgés de moins de 35 ans, favorables à 51 % à une dépénalisation (contre 49 %). Le débat a été relancé cette semaine par la publication d’un rapport de parlementaires socialistes favorables à la dépénalisation, à laquelle le Premier ministre, François Fillon, s’est dit opposé.

* Le sondage a été réalisé les 16 et 17 juin sur un échantillon de 955 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.*

L’expérience espagnole

L’Espagne et l’Italien après avoir dépénalisé certaines drogues, ont renoncé à une telle permissivité.

L’exemple espagnol est éclairant : une loi du 5 juin 1983 dépénalisait l’usage du cannabis. Seuls les trafiquants étaient punissables. L’idée était que la libéralisation de la consommation allait casser le trafic. C’est tout les contraire qui s’est produit ; le trafic a explosé : chaque année, la police interceptait 200 tonnes de haschisch (100 fois plus qu’en France et plus de 10 tonnes de cocaïne. En 10 ans, le nombre morts par overdoses est passé de 93 à 809. 64 % des séropositifs espagnols ont attrapé la maladie du seul fait de leur consommation de drogue.

Le 21 février 1992, les Espagnols ont mis fin à l’expérience.

L’expérience canadienne : la marijuana comme antidouleur

Depuis le 30 juillet 2001, un simple certificat médical suffit pour pouvoir cultiver et consommer de la marijuana, au Canada. Dans quelques mois, le gouvernement d’Ottawa commencera à la distribuer directement aux malades.

Ceci est le résultat d´une nouvelle loi, la première du genre dans le monde entier, qui vient d´être adoptée par le Ministère de la Santé, et qui a provoqué un important débat national.

Jusqu´à présent, les malades qui souhaitaient fumer de la marijuana pour soulager leur douleur, étaient tenus de demander une permission spéciale au ministre de la santé, Allan Rock. Environ 300 personnes avaient reçu cette autorisation.

Tout malade dont l´espérance de vie ne dépasse pas un an, pourra maintenant obtenir de la marijuana sur présentation d´un simple certificat médical.  Ceux qui souffrent de douleurs aiguës comme dans le cas de la sclérose en plaques, du cancer, du sida, de l´épilepsie, ou de formes graves d´arthrite ou de problèmes de la moelle osseuse, pourront obtenir ce certificat médical.

Les malades pourront alors cultiver directement la marijuana ou charger une autre personne de le faire à leur place. Le gouvernement canadien a lui-même entrepris la culture de la marijuana. La première récolte aura lieu l´an prochain et sera mise à la disposition des malades.

Cette mesure a suscité des polémiques importantes car certains y voient le premier pas de la légalisation de la drogue. “Nous continuons à nous y opposer car certaines questions fondamentales de qualité, efficacité et sécurité du patient ont été négligées”, a déclaré l´Association des Médecins Canadiens (CMA) dans un communiqué de presse. “Ces mesures placent les médecins canadiens et leurs patients dans une situation difficile car elles donnent accès à un produit qui n´a pas été soumis aux nécessaires contrôles rigoureux qui précèdent sa diffusion sur le marché”, précise le communiqué. L´Association des Médecins craint que les patients ne soumettent les médecins à de sérieuses pressions pour obtenir l´autorisation de fumer de la marijuana pour leur plaisir.

Aux U S A la situation est différente.

Le Tribunal Suprême a interdit en mai dernier la distribution de la marijuana “comme nécessité médicale” pour les patients atteints de maladies graves.
Le Département de la Justice des Etats-Unis a mis en doute l´utilité de la marijuana pour la médecine et a maintenu l´interdiction d´utilisation. Comme c´était le cas au Canada, certaines personnes reçoivent cependant du Ministère de la Santé l´autorisation de fumer de la marijuana pour des raisons médicales.

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Par Rédaction 18 Juin 2011 14:25
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