Nouveau rebondissement dans l’affaire Georges Tron. Le maire UMP de Draveil a été placé en garde à vue ce lundi 14h à la police judiciaire de Versailles, indique la radio RTL. De plus, une perquisition est en cours dans le bureau de l’ex-Secrétaire d’Etat à Draveil, indique BFM TV.
«Actuellement, il est entendu par les services de police», a déclaré à Reuters son avocat Olivier Schnerb. «Je ne fais pas de commentaires.» «Le moment est venu maintenant pour la police de donner la parole à celui qui est visé par la plainte», a-t-il toutefois ajouté sur ITélé. «Il va rendre coup pour coup.» «En général, dans ce type d’affaire, on dit que c’est à l’accusation de démontrer la culpabilité. Ici, l’innocence va ressortir des propres déclarations des deux plaignantes. Donc, on ne peut pas rêver mieux», a-t-il ajouté.
L’ancien secrétaire d’État à la Fonction publique est visé par deux plaintes pour harcèlement sexuel déposées il y a quelques semaines par deux ex-employées de la mairie. Le parquet d’Evry a ouvert une enquête préliminaire. Si les faits dont est accusé Georges Tron étaient avérés, ils pourraient être qualifiés d’agression sexuelle et de viol, avait précisé la procureure Marie-Suzanne Le Queau.
Georges Tron a été contraint de démissionner du gouvernement le 29 mai mais a conservé son fauteuil de maire et présidé, malgré les critiques de plusieurs élus, un conseil municipal vendredi dernier.
En présentant sa démission, Georges Tron s’était défendu de tout comportement répréhensible et estimé que ses deux anciennes collaboratrices proféraient des accusations «vindicatives», ajoutant qu’il était victime d’une vengeance orchestrée par des personnalités du Front national.