DENGUE – Le virus fait son retour
Surveillance des cas biologiquement confirmés de La Cire Antilles Guyane en date du 27 Juillet 2010:
L’augmentation du nombre de cas de dengue biologiquement confirmés suit la même dynamique que celle des cas cliniquement évocateurs.
Cette augmentation dépasse largement les valeurs maximales attendues depuis la semaine S2010-23, soit depuis 6 semaines. Tandis qu’au cours de la période S2010-23 à 2010-26 une dizaine de cas confirmés ont été recensés chaque semaine, le nombre hebdomadaire de cas confirmés est passé à près de 30, il y a deux semaines (S2010-27).
Taux de positivité des demandes de confirmation biologique et sérotypes circulant :
Le taux de positivité est à nouveau élevé, compris entre 50 et 80 % depuis la semaine S2010-22. Les virus DENV-1 et DENV-2 sont les deux sérotypes circulants. Néanmoins, alors que le DENV-2 était prédominant lors de l’épidémie précédente (71 % des prélèvements analysés), le DENV-1 est actuellement quasiment exclusif (91 %)
Analyse de la situation :
Depuis 3 semaines consécutives, le nombre hebdomadaire de cas cliniquement évocateurs de dengue est supérieur aux valeurs maximales attendues. Le nombre de cas biologiquement confirmés de dengue suit la même dynamique depuis 6 semaines et le nombre de cas hospitalisé est en augmentation.
La population est appelée prendre les mesures de précaution et de prévention habituelle pour prévenir se protéger des piqûres de moustiques AEDES AEGYPTI.
Cas hospitalisés
Au cours du mois de juin, deux cas de dengue biologiquement confirmés ont été hospitalisés. Il s’agissait de formes communes. Depuis le début du mois de juillet, 4 cas ont déjà été hospitalisés dont 2 formes graves.
Répartition spatiale
Depuis début juillet, les cas biologiquement confirmés résidaient dans les quartiers de Concordia et d’Orléans. Les médecins sentinelles situent la recrudescence des cas évocateurs signalés dans les quartiers Baie orientale, Anse Marcel, Mont Vernon et Cul de Sac.
Il est vivement conseillé :
1. D’éviter la prise d’aspirine et autres anti-inflammatoires du fait du risque d’hémorragie et plus généralement d’éviter toute automédication
2. De consulter son médecin traitant qui pourra prescrire une prise de sang. C’est une maladie pour laquelle il n’existe pas de traitement préventif, ni traitement spécifique, ni vaccin à ce jour.
Bulletin de surveillance de la dengue n°13 /2010