ARRETEZ DE FUMER, d’engraisser les industries assassines et de perdre sa santé
L’industrie du tabac désigne les personnes et les entreprises engagées dans la croissance, la préparation pour la vente, l’expédition, la publicité et la distribution du tabac. Jusqu’à maintenant, les thèmes majeurs utilisés dans les efforts de marketing ont été : la satisfaction (en termes de goût, de fraîcheur, de légèreté, etc.), l’atténuation des inquiétudes quant au danger du tabagisme et la création d’associations entre le fait de fumer et des effets séduisants (comme l’indépendance, la réussite sociale, l’attrait sexuel, la minceur, etc.). Ainsi, bien qu’il s’agisse de produits cancérogènes, l’industrie les a systématiquement associés à des images proposant une vision positive du produit ou du style de vie des fumeurs, tout en donnant le minimum d’informations sur le produit et tout en occultant les effets nocifs pour la santé. Il s’agit d’une industrie mondiale puisque le tabac peut se développer dans tous les , qu’ils soient secs ou humides. L’industrie du tabac est particulièrement importante pour ceux qui cherchent à comprendre les techniques des relations publiques modernes et les opérations des entreprises spécifiques. À partir du milieu du XXe siècle, l’industrie du tabac fut pionnière de nombreuses campagnes à gros budget qui ont alimenté la croissance et l’évolution de l’industrie des relations publiques. Cependant, en 1964, les preuves épidémiologiques concluantes des effets mortels du tabagisme a entraîné une forte baisse du soutien public pour les producteurs et les fabricants de tabac. Les années 2000 sont marquées par une politique anti-tabac et par une campagne de sensibilisation contre les dangers cancérigènes du tabac. De ce fait, l’industrie du tabac essaye de détourner l’attention des effets mortels de ses produits grâce à la publicité et au marketing. Selon des prévisions, le nombre de fumeurs d’ici à 2025 devrait augmenter de 500 millions, malgré les campagnes de prévention dans le monde. Il y a ainsi déjà 5,5 trillions de cigarettes fumées chaque année dans le monde.
Liste des sociétés dominantes dans le secteur de l’industrie du tabac
Philip Morris; British American Tobacco; Japan Tobacco International; Imperial Tobacco; Gallaher (Japan Tobacco International); Altadis (Imperial Tobacco)
L’OMS dénonce la politique de l’industrie du tabac, qui compense les pertes de marchés en Occident par une campagne agressive dans les pays en développement.
A trois jours de la Journée mondiale sans tabac, le 31 mai, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’en était vivement pris à la politique de l’industrie du tabac, qui visait en priorité la population féminine des pays en développement pour compenser des pertes de marchés dans les pays occidentaux. “Comme le nombre de fumeurs recule dans les pays de l’OCDE, [l’industrie du tabac] doit chercher de nouveaux horizons – des verts pâturages – pour vendre ses produits”, a affirmé Douglas Bettcher, un expert de l’OMS qui présentait, le vendredi 28 mai, un rapport sur le tabac et les femmes : Les conclusions de l’enquête de l’OMS furent sans appel pour les tabagistes: en utilisant les mêmes clichés que ceux utilisés il y a plusieurs décennies en Occident, ils incitent à la consommation de tabac en prônant la “libération de la femme” et profitant de la quasi-absence de lois anti-tabac. Ainsi, seulement 5 % de la population mondiale vit dans des pays où la loi interdit de fumer dans les lieux publics. “L’industrie du tabac est comme un virus mutant”, a dénoncé M. Bettcher.
Pour l’instant, sur plus d’un milliard de fumeurs dans le monde, 200 millions sont des femmes. Mais dans la moitié des 151 pays où des enquêtes sur le tabagisme chez les jeunes ont été effectuées, les filles sont à peu près aussi nombreuses que les garçons à fumer des cigarettes, selon l’OMS, qui prévient que plus de 8 millions de personnes, dont 2,5 millions de femmes, pourraient mourir des suites de la consommation de tabac d’ici à 2030 si aucune mesure n’est prise. Trois quarts des décès concernant les femmes auraient lieu dans des pays à faibles revenus.
Esclavage et tabac :
Dans le dernier quart du 17e siècle, une mortalité élevée avait décimé ces travailleurs sous contrat et les esclaves noirs commencent à les remplacer, en particulier dans le sud : vers 1680, on en recense environ 3.000 en Virginie et 1.600 dans le Maryland. C’est surtout après 1689 que la traite s’intensifie et que les Anglais, supplantant les Hollandais sur l’ensemble des territoires de l’Amérique, importent les Noirs en quantités croissantes. ” En Virginie, leur nombre triple dans les vingt années qui suivent, pour atteindre 10.000 vers 1700, et, au Maryland, il double en dépassant les 3.000. […] A l’aube du XVIIIe siècle, on peut estimer à près de 20.000 le total des Noirs transplantés dans les colonies britanniques d’Amérique. Le XVIIIe siècle est à lui seul responsable des deux tiers de la traite atlantique. C’est aussi le moment où la conscience européenne s’éveille à ce fléau. “
C’est surtout les plantations de tabac qui, dans les États du Sud, assurent la richesse des colons, le sucre et le maïs ne s’acclimatant pas sur ces terres ingrates. Et le tabac est une plante terriblement exigeante, nécessitant des soins constants tout au long de l’année. A la fin de l’hiver, il fallait préparer la terre pour les semis. Les plants étaient repiqués en mai sur des terres ameublies. Cette culture nécessitait aussi un long travail de désherbage et de lutte contre les nombreux insectes prédateurs. La récolte s’opérait en août, les feuilles étant mises à sécher pendant six semaines, à la suite de quoi elles étaient emballées et expédiées, la majeure partie de ce tabac étant destiné à l’exportation.
Mais le tabac n’était pas épuisant que pour la main d’œuvre : le sol s’appauvrissait à une vitesse effarante et les planteurs se voyaient contraints de défricher et de cultiver de nouvelles parcelles. Partie de la côte est, la culture du tabac s’étendait inexorablement vers l’Ouest, demandant chaque année davantage d’esclaves pour contrebalancer la chute des prix qui s’amorça dès le début du 18e siècle pour ne jamais s’arrêter.
Claude Fohlen montre bien le lien entre la croissance de cette production et celle de la traite des Noirs :
ESCLAVAGE ET TABAC DANS LES COLONIES BRITANNIQUES D’AMÉRIQUE
Année | Nombre d’esclaves | Exports de tabacs (en livres) |
1630 | 60 | 36.000 |
1650 | 1.600 | |
1670 | 4.535 | 9.000.000 |
1690 | 16.730 | 12.600.000 |
1700 | 27.800 | 37.840.000 |
Ceci entraîna les planteurs dans un cercle vicieux : la chute des prix les forçait à cultiver d’avantage et donc à importer toujours plus d’esclaves pour cultiver davantage sur des surfaces de plus en plus étendues… Le 18e siècle verra la culture du tabac complétée par celle du riz, produit importé qui nécessite lui aussi des soins constants et une main d’œuvre nombreuse.
Alors toujours envie de fumer ???
Juste un petit mot à l’attention des femmes enceintes :
Arrêter de fumer à la fin du deuxième mois de grossesse permet à une femme enceinte d’avoir un bébé au poids identique qu’une non-fumeuse, selon une étude britannique présentée mercredi lors d’une conférence sur la fertilité à Stockholm.
“Lorsque vous vous apercevez que vous êtes enceinte, il n’est jamais trop tard pour faire quelque chose pour arrêter de fumer“, explique à l’AFP Nick Macklon, professeur de gynécologie-obstétrique à l’Université de Southampton. “Si vous arrêtez, vous pouvez avoir un bébé au même poids de naissance que si vous n’aviez jamais fumé“, a-t-il dit, ajoutant que le poids de naissance était un facteur important pour prédire la bonne santé à long terme. “Mais si vous continuez, cela aura un impact majeur sur le poids de votre enfant“, a-t-il rappelé.
Les recherches du professeur Macklon, présentées à la conférence annuelle de l’European Society of Human Reproduction (ESHRE), sont basées sur l’étude des cas de 50.000 femmes enceintes à Southampton entre 2002 et 2010. Les médecins savent depuis longtemps que fumer nuit gravement au fœtus, mais il s’agit selon le spécialiste britannique de la plus grande étude jusqu’à présent montrant comment arrêter de fumer améliore la santé du bébé.
L’étude montre que les femmes qui arrêtent avant le septième ou la huitième semaine de grossesse ont en moyenne un bébé dont le poids est 300 grammes plus élevé que celui d’une mère fumeuse durant la grossesse, en corrigeant les autres facteurs (durée de la grossesse, âge de la mère, classe sociale, etc.) “Le message devrait être ‘arrêtez de fumer avant de procréer’, mais dans la vraie vie, de nombreuses femmes tombent enceinte sans le prévoir, et c’est pour cela qu’il y a toujours un message positif pour elles“, souligne le professeur Macklon…
Pour finir…
Beaucoup de méthodes sont proposées pour arrêter de fumer, depuis la cigarette électronique en passant par les patchs ou autre gomme à mâcher… Des méthodes choc, des méthodes psychologiques etc.… La vérité est qu’avant toute chose il faut prendre conscience de l’horreur du tabac, des méfaits qu’il engendre sur le plan individuel, familial, social. Cette drogue est entrée dans le monde par la porte du malheur et de la souffrance et continue à faire des millions de victimes chaque année. En 2011 : 1.000 nouveaux cas de cancer par jour ! Chez les femmes, le cancer du sein – 53.000 nouveaux cas – diminue régulièrement depuis 15 ans. Mais un autre cancer, celui du poumon, inspire la préoccupation. Il enregistre une hausse de 20% par rapport à 2010. La mortalité est en constante augmentation : 8.100 décès en 2011 (+5%). En termes de mortalité, le cancer du poumon est en tête chez les hommes – 21.000 décès, devant le cancer colorectal – 9.200 décès – et le cancer de la prostate – 8.700 décès.
Se libérer de la dépendance du tabac est une véritable et très grande victoire qui affermit la confiance en soi et permet de recouvrer une bonne santé en quelque temps. Bref c’est tout bénef, alors pensons- y sérieusement et passons à l’acte !