Une carabine de calibre 22 saisie chez la famille d’un suspect est bien l’arme qui a servi à tuer en juillet deux Françaises dans la province argentine de Salta (nord-est), a rapporté vendredi une source judiciaire à l’AFP.
“Selon une expertise, la quatrième balle a été tirée par la carabine Bataan semi-automatique de calibre 22. C’est la balle qui a tué (Houria) Moumni, morte après un seul tir qui lui a transpercé le coeur avant de ressortir par l’épaule. Sa mort fut quasi-instantanée”, a déclaré cette source sous couvert d’anonymat.
La carabine “est l’arme qui a donné la mort aux deux femmes”, a poursuivi cette source.
Cette balle avait été retrouvée le 12 août dans un endroit assez éloigné de celui où ont été découverts le 29 juillet les corps de Cassandre Bouvier, 29 ans, et de Houria Moumni, 24 ans dans la Quebrada (gorge) San Lorenzo, un parc naturel situé à 12 km de la capitale de la province.
Une autre balle extraite du crâne de Melle Bouvier a été tiré par cette même arme, selon des expertises antérieures.
La carabine avait été trouvée en possession de la famille de Gustavo Lasi (24 ans), principal suspect du crime par ailleurs confondu par des tests ADN effectués à partir d’échantillons de sperme prélevés sur le corps de Melle Moumni.
Selon l’autopsie, deux autres balles tirées par une autre arme et retrouvées sur le sol de la scène du crime ont respectivement traversé l’épaule et le bras de Melle Moumni. La police est toujours à la recherche de cette seconde arme.
Vendredi, le juge d’instruction Martin Perez a entendu trois des huit suspects en détention dans de cadre de l’affaire: Maria Fernanda Canizares (24 ans), son frère Federico (23 ans) et Omar Ramos (47 ans).
Melle Canizares, petite amie de Gustavo Lasi, avait affirmé avoir reçu en cadeau, de la part de ce dernier, l’appareil photo et le téléphone des victimes.
Federico Canizares a effectué des appels avec ce téléphone et M. Ramos aurait participé à la tentative de dissimulation de l’arme.
Ces auditions “n’ont rien apporté de nouveau”, a précisé la source judiciaire.
Le juge devait également entendre la semaine prochaine deux autres personnes actuellement en liberté qui seraient complices de la tentative de dissimulation de l’arme. Il s’agit de Enrique Lasi, oncle de Gustavo Lasi et frère de Walter Lasi (54 ans), et de Eduardo Sandoval, a rapporté la même source sans fournir plus de précisions.
AFP