PARIS: Interrogations autour d’un déjeuner Sarkozy-Hulot
Un certain mystère plane autour d’un déjeuner entre Nicolas Sarkozy et Nicolas Hulot, certains pensant que le chef de l’Etat a pu proposer à l’écologiste vedette un poste de représentant de la France à l’Onu pour le sommet de la Terre de juin 2012 à Rio.
Révélé par Le Parisien vendredi, ce repas qui aurait eu lieu mercredi, n’a été “ni confirmé, ni infirmé” par l’entourage de M. Hulot. Jean-Paul Besset, un des plus proches de l’homme du Pacte écologique de 2007, a parlé à l’AFP de “supposé déjeuner”, affirmant que M. Hulot “ne veut pas s’exprimer là-dessus”, même si c’est “possible”.
Nicolas Hulot qui a perdu la primaire d’Europe Ecologie-Les Verts face à Eva Joly début juillet, “doit voir ses amis au sein d’EELV en septembre et il ne décidera rien avant sur quoi que ce soit”, a poursuivi l’eurodéputé EELV.
“S’il n’avait pas déjeuné avec Sarkozy, il aurait dit non c’est faux”, pense un autre “hulotiste” qui n’a pas non plus de réelle confirmation de cette rencontre.
Par ailleurs, un autre proche de M. Hulot croit savoir que “la semaine dernière, (la ministre de l’Ecologie) Nathalie Kosciusko-Morizet voulait proposer à Nicolas Hulot de prendre en charge le Rio+20” (20 ans après le premier sommet de Rio en 1992, ndlr) et que donc “Nicolas Sarkozy a peut-être pu lui proposer”.
Si c’est le cas et qu”‘il accepte, il faut qu’il le fasse dans une logique qui dépasse Sarkozy, c’est un peu comme quand DSK est allé au FMI”, fait valoir cette source, jugeant “pas scandaleux qu’il se mette au service de la France” mais reconnaissant que cela “pourra être mal perçu” par les militants d’EELV.
Pour l'”hulotiste” Christophe Rossignol, élu EELV du centre, “si ça peut permettre de remobiliser sur les enjeux écologistes, c’est une bonne chose” mais il ne faut pas que “ça apparaisse comme une opération politique de Nicolas Sarkozy”.
Nicolas Hulot avait déjà été invité par le chef de l’Etat à l’Elysée il y a quelques mois mais avait refusé de s’y rendre, étant entré dans le processus de la primaire EELV où de nombreux militants lui reprochaient son positionnement pas assez à gauche
AFP